L’objectif principal de cette initiative est de documenter et de diffuser des informations cruciales sur les catastrophes engendrées par les inondations à travers l’ensemble du pays, alors que le nombre de victimes a atteint un chiffre alarmant de 120.

Sous la supervision du Secrétaire Principal du ministère de l’Intérieur et de l’Administration nationale, Raymond Omollo, cette équipe multidisciplinaire regroupe onze ministères et leurs agences respectives, visant à fournir à la fois aux parties prenantes et au grand public des informations essentielles.

Ces informations englobent des alertes précoces, des notifications de risques d’inondations, des conseils sur la préparation aux inondations, des directives de sécurité et des protocoles de réponse en cas de situations d’urgence.

M. Omollo, lors d’une conférence de presse tenue à Nairobi, la capitale du Kenya, a souligné que "la priorité absolue du gouvernement demeure la sauvegarde des vies et la réduction de l’impact des pluies El Niño grâce à une vigilance accrue et à la surveillance continue des catastrophes. La synchronisation de tous les acteurs et parties prenantes demeure le moyen le plus sûr d’atténuer et de répondre efficacement à cette urgence."

Les inondations dévastatrices, provoquées par les pluies exceptionnellement abondantes d’El Niño, ont entraîné le déplacement massif de milliers de personnes à travers le pays. Des milliers de foyers ont été engloutis par les flots où se trouvent actuellement inaccessibles, tandis que les terres agricoles ont été submergées et le bétail a péri.

Les zones les plus sévèrement touchées sont les régions semi-arides, où le pastoralisme constitue la principale source de revenus. Ces régions peinent encore à se remettre de la pire sécheresse des quatre dernières décennies, ayant entraîné des taux alarmants de malnutrition.

M. Omollo a également indiqué que l’équipe d’urgence avait pour mission de mobiliser des ressources et de coordonner les efforts de tous les niveaux du gouvernement, en collaborant étroitement avec les agences gouvernementales nationales et locales afin d’améliorer la réponse aux situations d’urgence.

Quatre comtés particulièrement touchés, à savoir Tana River, Garissa, Wajir et Mandera, ont été identifiés, tandis que dix autres comtés, à savoir Isiolo, Samburu, Kwale, Homa Bay, Makueni, Tharaka Nithi, Lamu, Taita Taveta, Meru et Kisumu, ont été placés en état d’alerte.

Plus de 89 000 ménages, soit plus de 500 000 personnes, ont été contraints de quitter leurs habitations et sont actuellement hébergés dans 112 camps de secours répartis dans les régions touchées. M. Omollo a averti que certains barrages, bien que sous surveillance constante, présentaient encore un risque imminent de débordement, exhortant les résidents en aval à se déplacer vers des zones plus élevées. Dans le même temps, le gouvernement s’attèle à augmenter la production d’électricité pour répondre à ce défi imminent.

Les ministères, départements et agences concernés ont également convenu de mettre en place une équipe multi-agences dédiée à l’évaluation et à la gestion de la situation actuelle des inondations dans le pays, selon Xinhua.

Les agences humanitaires ont, quant à elles, émis une mise en garde concernant le risque accru d’épidémies de choléra, de problèmes de santé mentale, de pertes de moyens de subsistance, de dégâts post-récolte et de problèmes liés à la sécurité alimentaire en conséquence de ces inondations dévastatrices.

Kenya : un centre d’urgence pour faire face aux inondations