L’administration de Félix Tshisekedi poursuit ses acquisitions d’équipements militaires pour mener sa guerre contre le mouvement rebelle M23 à l’est du pays.

Au cours du mois de mai, l’armée de l’air congolaise, la Force aérienne congolaise (FAC), a reçu la livraison de trois hélicoptères d’attaque MI-24, actuellement stationnés à Kinshasa.

Ces appareils ont été acquis auprès du Tchad par le biais d’Agemira RDC, l’entreprise dirigée par le Français Olivier Bazin, qui s’occupe depuis mai 2022 de la réparation et de la maintenance des aéronefs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Kinshasa recherche également des avions de combat et des hélicoptères sur un marché de seconde main qui est devenu surchargé depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Au départ, il avait envisagé d’acheter des avions Sukhoi Su-25 de l’armée de l’air tchadienne pour la RDC, mais une évaluation technique a révélé que les appareils étaient trop usés.

Cette fois-ci, en étroite collaboration avec l’état-major militaire privé du président dirigé par le lieutenant général Franck Ntumba, Agemira est parvenu à mettre la main sur quatre hélicoptères MI-24, dont l’acquisition a été négociée directement avec le chef de l’armée de l’air tchadienne, le général Amine Ahmed Idriss.

Le contrat s’élève à environ 20 millions d’euros, et les appareils d’occasion ont été révisés et réparés sur place par les techniciens d’Agemira.

Cependant, l’un des quatre appareils a été abattu au-dessus de la République centrafricaine dans la nuit du 3 au 4 mai par la foudre, heureusement sans faire de victimes. Kinshasa tente actuellement de le récupérer et de le réparer.

La rebellion du M23 en apprennant la nouvelle, a t-on appris, se frotte les mains, et se dit prête à récupérer cet arsenal dont s’est doté l’adversaire ; qui est son premier fournisseur en équipements militaire par récupération.

Un des hélicos de combat de seconde main acquit par l'armée de l'air de la RDC