L’incident aurait eu lieu dans la nuit du 4 au 5 avril à Kanzana, une localité située dans le territoire de Nyiragongo.

Dans un communiqué publié le samedi 5 avril 2025, le groupe a révélé que les victimes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées par ce qu’il a qualifié d’« ennemis de la paix agissant sous les ordres directs du régime de Kinshasa ».

L’AFC/M23 a précisé que l’attaque avait été menée par des infiltrés, qui ont exploité la politique de libre circulation du groupe et la levée des barrages routiers dans les zones sous son contrôle.

Qualifiant l’incident d’acte de lâcheté et de terrorisme, le groupe rebelle a mis en garde le gouvernement congolais contre la répétition de telles actions, avertissant qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour neutraliser les responsables.

« Ce crime organisé, orchestré par Kinshasa dans le but de ternir la réputation de l’AFC/M23, est un acte de lâcheté », a déclaré Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23, dans un communiqué.

Le groupe a également souligné que de tels actes compromettent non seulement le cessez-le-feu en cours, mais aussi les efforts de la communauté internationale pour parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo.

« L’AFC/M23 réaffirme son engagement à protéger et défendre les populations civiles, tout en œuvrant pour une paix durable en RDC », a ajouté le groupe.

Le gouvernement de Kinshasa n’a pas encore réagi aux accusations.

L’AFC/M23, qui revendique la lutte pour les droits des groupes marginalisés, y compris les communautés kinyarwandaophones ayant subi des décennies de persécution dans l’est, contrôle désormais de vastes territoires dans l’est du Congo, suite à sa récente offensive.

Le groupe devrait entamer des négociations directes avec Kinshasa au Qatar le 9 avril 2025, dans le but de trouver une solution au conflit.

L'AFC/M23 a accusé le gouvernement de Kinshasa d’avoir orchestré une attaque brutale qui a coûté la vie à dix membres d’une même famille