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L’épouse d’Erixon Kabera, tué par la police au Canada, s’exprime sur sa mort

Redigé par Bazikarev
Le 12 novembre 2024 à 02:03

Lydia Nimbeshaho, l’épouse d’Erixon Kabera, abattu par la police à Hamilton, au Canada, a qualifié sa mort d’inhumaine, expliquant qu’il avait été touché par plusieurs balles avant de succomber à ses blessures.

Mme Nimbeshaho a exprimé son désir de justice et souhaite que toute la vérité sur les circonstances de la mort de son mari soit révélée, comme rapporté par la BBC, la radio anglaise.

Elle raconte que lorsqu’on l’a contactée, Kabera avait déjà été transporté à l’hôpital, où il subissait une intervention chirurgicale. Elle a appris par le médecin que son mari avait reçu plusieurs balles.

« Lorsque nous sommes arrivés à l’hôpital, ils étaient en train de l’opérer. Le médecin nous a informés qu’il avait été atteint d’une balle dans le cœur, de deux dans l’abdomen et d’une dans la cuisse », a-t-elle expliqué.

Psychothérapeute de profession, Lydia Nimbeshaho a également précisé qu’Erixon Kabera n’était pas armé et n’avait jamais affronté les policiers.

Elle souligne qu’il a été tué sans arme, ajoutant qu’il était un homme engagé pour sa famille et pour la communauté, collaborant même avec la police dans des activités communautaires.

Elle a dénoncé la première déclaration de la police de Hamilton qui parlait d’un échange de tirs, dépeignant son mari comme un homme dangereux. Pour elle, cette affirmation ternit injustement sa mémoire.

Mme Nimbeshaho ajoute qu’il existe encore des informations non révélées dans l’enquête, y compris l’identité de la personne qui aurait appelé la police en affirmant qu’Erixon Kabera était armé. Elle décrit sa mort comme « sauvage ».

Elle a déclaré : « C’est choquant de voir deux policiers tirer sur un homme qui se tenait face à eux. Ce n’est pas comme s’il essayait de fuir ; il a été abattu en face à face. »

Mme Nimbeshaho a également évoqué le problème récurrent des appels à la police pour de simples incidents concernant des personnes noires, citant un exemple où la police avait été contactée pour des enfants frappant à une porte.

Elle craint que la mort de son mari n’affecte profondément la perception de la police chez leurs enfants.

« En tant que parents noirs, nous enseignons à nos enfants à respecter la police, mais aujourd’hui, mes enfants ont vu la police tuer leur père. Comment pourraient-ils à présent avoir confiance en eux ? », A-t-elle déclaré.

Installée à Toronto depuis 2010, Lydia Nimbeshaho a rejoint Erixon Kabera, qui y vivait avant leur mariage. Le couple a trois fils.

Elle appelle le gouvernement canadien à rendre justice et à fournir les preuves, notamment les enregistrements des caméras de police. Elle souhaite comprendre ce qui s’est réellement passé.

L’Unité spéciale d’investigation (SIU) de l’Ontario a confirmé que la police avait été appelée pour un « comportement menaçant » à Hamilton samedi en fin d’après-midi.

Dans une première déclaration, la SIU avait indiqué qu’il y avait eu un échange de tirs, mais a plus tard précisé qu’aucune preuve n’indiquait qu’Erixon Kabera avait tiré.

Les membres de la communauté rwandaise au Canada demandent également que justice soit rendue à Erixon Kabera.

Erixon Kabera, 43 ans, a été abattu samedi par la police canadienne.

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