Elle a été annoncée par la nouvelle présidente de la Commission électorale, Oda Gasinzigwa, après avoir prêté serment au président de la Cour suprême, Ntezilyayo Faustin.

Gasinzigwa a déclaré aux journalistes que la Commission électorale travaille depuis un certain temps à l’amélioration des élections et que cela se fait conformément à la manière dont cela se fait ailleurs.

Habituellement au Rwanda, les élections des parlementaires et du Président de la République ont lieu des années très différentes car les mandats n’étaient pas égaux.

Le mandat du président était de sept ans et celui des députés de cinq ans.

Or, à partir de l’an prochain, la durée du mandat du chef de l’Etat sera de cinq ans telle que modifiée par la Constitution en 2015, égale à celle des députés.

Cela signifierait qu’avant ce changement, les élections des députés auraient lieu la première année comme prévu cette année, et celles du Président l’année suivante.

Gasinzigwa a déclaré aux journalistes : "Il est important que ces élections soient combinées [...] après l’approbation du Sénat, j’ai pris le temps d’approcher la Commission électorale et d’autres parties prenantes pour discuter de la manière dont ces activités seront mises ensemble".

L’une des raisons invoquées par le NEC pour cette demande tient au fait que les élections coûtent très cher.

Gasinzigwa a déclaré : "Nous pensons que ce serait une bonne chose, après que les gens en aient bien discuté, que les élections des députés et du président de la République soient combiné ensemble. Cela nous aidera beaucoup parce que dans tous les pays, le budget pendant les élections est un problème très sérieux, non seulement pour le pays mais aussi pour les partis politiques."

"Vous savez que les partis politiques dépensent beaucoup d’argent lors de la préparation des élections. Cela est surtout lié au fait que les hommes et les objectifs de ces partis sont discutés lors du recrutement des députés, et il en est de même lors des élections présidentielles. Ces propositions et ces plans doivent être rendus publics pour leur compréhension. Combinés, cela réduirait considérablement notre budget et notre espace.

Gasinzigwa a demandé aux autorités compétentes de discuter de cette affaire et qu’il est convaincu que cela leur plaira.

Si ces modifications sont apportées, cela signifie que le mandat des députés actuels sera prolongé d’un an et se terminera en 2024, puis le Parlement révisera la Constitution sur les articles liés aux élections. Ce n’est pas aussi controversé qu’en 2015.

Dans de nombreux pays du Commonwealth, les élections des membres du Parlement et du chef de l’État ont lieu le même jour.

Le secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale, Munyaneza Charles, a déclaré aux journalistes que si les élections étaient consolidées, la question budgétaire serait résolue.

Il a déclaré :"Lorsque nous regardons les élections présidentielles et des députés, une élection coûte environ 7 milliards de Frw. Maintenant, nous disions que nous allions organiser des élections législatives en 2023, et nous en aurons une autre en 2024."

"C’est-à-dire que nous dépenserions environ sept milliards cette année et qu’il en faudrait sept autres l’année prochaine. Cela représente 14 milliards de Frw sur deux années consécutives."

Munyaneza a expliqué que si ces élections sont combinées, au moins 8 milliards de Frw seront dépensés si elles se tiennent en même temps, puis d’autres seront dépensés plus tard.

Outre la prestation de serment de Gasinzigwa reçue mardi, l’autre assermentée est Carine Umwari, la commissaire de cette commission.

La nouvelle présidente de la Commission électorale, Madame Oda Gasinzigwa