00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

La honte de l’Eglise Catholique

Redigé par Tite Gatabazi
Le 19 octobre 2021 à 04:54

A contresens des valeurs incarnées et enseignées par l’Eglise Catholique, le dernier rapport Sauvé montre « l’insoutenable légèreté des hommes d’Eglise » qui l’a mené dans l’impasse.

Il s’agit d’une affaire très grave, pénalement et moralement : les abus sexuels au sein de l’institution.

Comment lutter contre ce fléau dont les abus paraissent anciens et systématiques. Il faut chercher d’abord à en comprendre les causes. Ce qui n’est pas aisé.

On connait le système de l’omerta qui prévaut dans l’église catholique depuis la nuit des temps. Mais il va falloir pointer ce célibat imposé aux religieux que beaucoup ont qualifié de contre nature et qui les enferment dans une solitude affective.

Ce rapport rendu début octobre fait l’effet d’un tremblement : il énumère deux cent seize mille cas d’abus sexuels depuis 1950. Un chiffre certainement en dessous de la réalité quand on sait combien l’institution a le chic de la dissimulation voire du déni quand il s’agit des casseroles sales.

On sait prendre soin de ne pas ébruiter tout fait qui pourrait « nuire à la réputation ».

En effet, quand cela engage la responsabilité à la fois individuelle et celle de la hiérarchie qui couvre ses brebis galeuses.

Cette remise en cause des vœux proclamés et toute l’enseignement du Christ pose un réel problème et interpelle au plus haut point.

Qui peut comprendre cette récurrence des actes pédophiles au sein de l’Eglise en plus d’autres agressions à caractère sexuelles.

La commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise en France avait pour but de faire la lumière sur les violences sexuelles, examiner comment ces affaires ont été ou non traitées, évaluer les mesures prises par l’Eglise pour faire face à ce fléau et enfin, faire toute recommandation utile.

La commission a placé les victimes au cœur de ses travaux. Ses membres ont écouté les victimes « comme des êtres humains acceptant de s’exposer et de se confronter personnellement et ensemble à cette sombre réalité ».

Ces personnes ayant été des victimes sont devenues des témoins et en ce sens, acteurs de la vérité. Elles ont permis que la chape de plomb de silence qui recouvrait les forfaits commis soit fissurer et susciter cet onde de choc dans l’opinion.

Il faut saluer le courage de ceux qui ont surmonté leurs souffrances, en dépit de multiples obstacles, de dire ce qui leur était arrivé dans ce cercle intime.

Elles ont brisé la glace et mis sur la place publique les méfaits qu’elles ont subis. On peut comprendre que ce cheminement soit un autre « chemin de croix » pour eux et bouleversants car il ravive des souffrances et des douleurs profondes.

La commission présente un état des lieux des violences sexuelles au sein de l’Eglise particulièrement sombre.

D’après le rapport, en France, l’église catholique est, hormis les cercles familiaux, le milieu ou la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée.

La commission propose des mesures sur les questions de théologie, d’ecclésiologie et de morale sexuelle parce que, dans ces domaines, certaines interprétations ou dénaturations ont favorisées abus et dérives.

Elle en fait également dans le domaine de la gouvernance de l’église, de la formation, de la prévention des abus et de la prise ne charge des agresseurs.

La commission estime que « l’avenir ne peut se construire sur le déni ou l’enfouissement de ces réalités douloureuses, mais sur leur reconnaissance et leur prise en charge ».


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité