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La provocation comme programme politique

Redigé par Tite Gatabazi
Le 28 septembre 2021 à 12:21

Victoire Ingabire, si friande des déclarations, n’a jamais eu un mot de compassion pour les victimes rwandaises des attaques terroristes du FLN de Rusesabagina. Manifestement elle n’a pas condamné ces actes odieux. Une attitude qui fait mauvais genre, quand on se présente comme « femme politique » et prétendante à la magistrature suprême, la symbolique de ce silence est lourde de sens.

Victoire Ingabire est ancienne présidente du Rassemblement Républicain pour la Démocratie au Rwanda « RDR » qui avait pris naissance en 1995 dans les camps à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Avec comme certains membres fondateurs Théoneste Bagosora, Ferdinand Nahimana, Jean Bosco Barayagwiza ; tous condamnés par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda « TPIR ».

Ce parti finira par fusionner avec les Forces Démocratiques Unies « FDU » dont Victoire Ingabire sera toujours Présidente. Les FDU sont membres, aux côtés des FDRL de la coalition MRCD de Rusesabagina.

Des correspondances avec la direction des FDRL attestent, sans ambiguïté, qu’ils ont des objectifs communs et des liens soutenus. Des documents saisis à son domicile par la police néerlandaise produits à son procès, confirment son implication et sa coopération étroite avec les FDRL.

En 2010, elle sera condamnée à quinze ans. En 2018, huit ans après, elle introduit une demande de grâce auprès du Président Kagame.

Le 15 septembre 2018, en compagnie de deux mille cent quarante autres prisonniers, elle bénéficie de la grâce présidentielle.

En droit, la grâce présidentielle est différente de l’amnistie.

La grâce est le pouvoir constitutionnel et discrétionnaire du Président de la République, de dispenser une personne condamnée de purger l’intégralité de sa peine. La grâce n’efface pas la condamnation au casier judiciaire, elle est individuelle et n’est pas législative.

S’agissant de l’amnistie, c’est une loi qui arrête les poursuites et/ou annule les condamnations relatives à des crimes commis pendant une période donnée.

Ses discours à l’emporte-pièce, souvent affligeantes de bêtise et de haine à peine contenue rabaissent la politique et confortent simplement les préjugés les plus éculés et les moins constructifs.

Elle croit maitriser la dissimulation des véritables motivations qui se cachent derrière chacune de ses interventions. Hélas, on ne peut jamais cacher d’où l’on vient et surtout quand on n’en est pas sorti.

Victoire Ingabire est la fille de ses parents et le fruit d’une histoire qu’elle a épousé en première noce. Cette histoire qui n’a cessé de régler les comptes sans jamais les solder.

Sa mère, Thérèse Dusabe, a été condamnée par contumace par les juridictions Gacaca. Son époux, Lin Muyizere est fortement soupçonné par les autorités néerlandaises pour son rôle dans le génocide contre les tutsis.

Le Vice-Président des FDU, Joseph Ntawagundi sera rattrapé par son passé et confondu par plusieurs témoins dont sa propre femme.

Suprême paradoxe, alors qu’elle prétend se tenir en pleine lumière, la voilà qui côtoies les ténèbres.

Du RDR à DALFA, la cohérence reste de mise. Des propos indécents et clivant ou les limites de la liberté d’expression sont dépassées. Excessive et anxiogène avec des déclarations catastrophistes car il y a un véritable décalage entre la réalité quotidienne rwandaise et ces déclarations dépourvues d’analyse et qui condamnent ses auteurs à la relégation.

Car son prétendu nouveau parti politique n’est pas encore agrée. Ce qui veut dire qu’elle ne peut légalement s’exprimer à ce titre. Mais elle a fait le choix de la provocation comme programme politique.

Curieusement, certaines ONGs et personnalités la couvent comme on le ferait pour un allié précieux. Ceux-là qui cherchent à consacrer l’impunité de la parole de haine au Rwanda se sont trompé d’époque.

Il va falloir intégrer le fait que la vie politique est souvent cruelle et les désillusions nombreuses. La traversée de désert se fera en solitaire.

Victoire Ingabire, on ne peut jamais cacher d'où l'on vient surtout quand on n'en est pas sorti

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