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Le Rwanda développe des semences résistantes aux maladies et aux changements climatiques

Redigé par Alain-Bertrand Tunezerwe
Le 16 octobre 2024 à 02:54

L’Office Rwandais de Développement Agricole et Animal (RAB) a annoncé la mise au point de nouvelles semences capables de résister aux maladies et aux conditions climatiques extrêmes, initiative cruciale pour soutenir l’agriculture rwandaise face aux défis mondiaux actuels. Ces semences, bientôt disponibles, visent à renforcer la résilience des cultures au Rwanda, notamment dans le cadre des changements climatiques de plus en plus observés.

La saison agricole 2025 A, lancée en septembre 2024, a débuté avec des récoltes prometteuses dans les régions du pays où les précipitations ont été suffisantes. Toutefois, certaines zones comme l’Est et l’Amayaga ont connu des retards de pluies, causant des pertes importantes pour de nombreux agriculteurs. Certains d’entre eux, tel qu’un agriculteur interrogé par RBA, se dit déjà durement affectés : « J’avais déjà semé environ quatre kilos de maïs que j’avais obtenus de Tubura, mais j’ai perdu tout espoir. Ils sont en train de sécher, il n’y a pas d’eau, et les pertes commencent déjà à se manifester. Je ne suis pas le seul dans ce cas, c’est pareil pour tous les autres. »

Face à cette réalité, le gouvernement rwandais s’est fixé un objectif ambitieux : irriguer 85 % des terres agricoles du pays dans les cinq prochaines années. Actuellement, RAB a identifié 299 sites d’irrigation à travers le pays, avec sept projets d’irrigation en haute altitude déjà opérationnels dans les districts de Karongi, Nyanza, Kayonza, Gatsibo et Rwamagana.

Selon Dr. Uwamahoro Florence, Directrice générale adjointe chargée du développement agricole au sein de la RAB, l’adaptation aux conditions climatiques et la lutte contre les maladies des cultures sont désormais des priorités nationales. Parmi les solutions clés en cours de développement figurent des semences résistantes aux ravageurs comme les chenilles, ainsi que diverses maladies.

« Si nous parvenons à obtenir une semence qui n’est pas attaquée par les chenilles, cela réduira la quantité importante de pesticides que nous utilisions. C’est un exemple concret, car pour les pommes de terre également, elles sont souvent affectées par des maladies nécessitant beaucoup de traitements. Ainsi, lorsqu’une semence résistante est développée, cela diminue les coûts pour les agriculteurs », a expliqué Dr. Uwamahoro.

Un projet quinquennal est déjà en place, axé sur trois cultures stratégiques : le maïs, le manioc et les pommes de terre. L’objectif est de développer des semences capables de résister non seulement aux maladies, mais aussi aux fluctuations climatiques, ce qui devrait permettre aux agriculteurs de mieux s’adapter aux défis actuels.

Dans les cinq prochaines années, le Rwanda prévoit une augmentation de 50 % de sa production agricole. Cela permettra non seulement d’atteindre l’autosuffisance alimentaire pour les cultures de base, mais aussi de dégager des excédents pour les marchés locaux et régionaux. La superficie des terres cultivées en terrasses devrait également passer de 142 000 hectares à plus de 160 000 hectares.

Des efforts supplémentaires seront fournis pour améliorer la gestion post-récolte, réduire les pertes, optimiser le transport des produits vers les marchés, et renforcer les capacités des industries locales de transformation. L’objectif est de diminuer les pertes post-récolte à moins de 5 % dans un avenir proche.

Avec ces initiatives, le Rwanda se positionne en pionnier dans l’adaptation de son agriculture face aux défis climatiques et dans la transformation durable de son secteur agricole.

De nouvelles semences capables de résister aux maladies et aux conditions climatiques extrêmes sont en cours de developpement.

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