En effet ; dans le cadre de la première phase du projet GAH, le gouvernement a opté pour l’extraction de l’eau du fleuve Akagera à l’aide de machines électriques. L’eau ainsi captée est stockée dans un réservoir de 123 000 m³ avant de circuler à travers un canal de 21 km, doté de stations de pompage permettant de distribuer l’eau sur une superficie de 5 600 hectares.
L’une des principales ambitions du projet est d’attirer des investisseurs privés. Dès la première phase, sept investisseurs privés originaires des États-Unis, de Bulgarie, du Kenya et du Zimbabwe ont déjà rejoint l’initiative. Ils cultivent une large gamme de produits, notamment le maïs, les haricots, le soja, l’avocat, les noix de macadamia, les piments, les noisettes, le blé et les pommes de terre. Selon Ngarambe Aloysius, directeur général du GAH, « ce projet séduit les investisseurs car il permet une production agricole continue tout au long de l’année, avec des rendements considérablement en hausse ».
Ce projet ne se limite pas à renforcer la sécurité alimentaire ; il génère également des opportunités économiques. À terme, le GAH devrait créer plus de 6 500 emplois tout au long de la chaîne de production. Une grande partie des produits cultivés sera destinée à l’exportation après transformation, contribuant ainsi à la génération de devises pour le pays. De plus, l’arrivée d’investisseurs internationaux favorise le transfert de technologies agricoles modernes et de bonnes pratiques, qui permettra aux agriculteurs locaux de délaisser les méthodes traditionnelles et d’adopter des techniques plus efficaces, adaptées aux exigences du marché actuel.
Cependant, cet investissement massif n’est pas sans défis. À ce jour, le gouvernement a injecté 118 millions de dollars dans la première phase du projet. « Un investisseur privé hésiterait à s’engager dans ce type de projet, car les rendements ne sont pas immédiats. Il s’agit d’un investissement à long terme, et les retours ne seront visibles qu’après plusieurs années. Ce genre d’investissement est généralement pris en charge par l’État », explique Ngarambe.
Les 5 600 hectares de terres attribuées aux investisseurs privés appartiennent à la population locale. Le gouvernement a choisi un modèle de location annuelle de ces terres. « Lorsqu’un agriculteur met ses terres à disposition du projet, 75 % de celles-ci sont allouées à l’État, qui les loue ensuite aux investisseurs privés. Les 25 % restants sont retournés aux propriétaires terriens, qui sont rémunérés annuellement », précise Ngarambe.
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