D’après M. Rwamucyo, la résolution du conflit incombe principalement au gouvernement congolais. « La solution à ce problème ne peut pas venir de l’extérieur. Elle exige une véritable prise en charge et une volonté politique ferme pour s’attaquer aux causes profondes du conflit », a-t-il affirmé.
La session était consacrée aux affrontements opposant les rebelles du M23, l’armée congolaise (FARDC) et des forces alliées, notamment les FDLR et des soldats burundais.
L’Ambassadeur a critiqué la RDC pour avoir privilégié une solution militaire au détriment d’une recherche active de paix. « La RDC dispose de tous les outils nécessaires pour mettre fin au conflit, mais elle a choisi de militariser la situation », a-t-il déclaré.
Il a également pointé du doigt les violations du cessez-le-feu par l’armée congolaise, ainsi que le déploiement de troupes et d’armes lourdes à proximité de la frontière rwandaise. « Ces actions n’ont pas été condamnées de manière équitable par la communauté internationale », a-t-il déploré.
Un point central du discours a porté sur la présence des FDLR, une milice responsable du génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994. L’Ambassadeur Rwamucyo a vivement critiqué l’incapacité de la RDC à démanteler ce groupe, tout en accusant Kinshasa de collaborer activement avec eux.
« Les FDLR ne sont plus une simple menace potentielle ; elles sont devenues des alliés du gouvernement congolais », a-t-il souligné avec gravité.
M. Rwamucyo a également critiqué la MONUSCO, la mission des Nations Unies en RDC, l’accusant d’avoir outrepassé son mandat de maintien de paix. Selon lui, la mission se serait alignée sur une coalition dont l’objectif serait de déstabiliser le Rwanda.
En réitérant l’engagement du Rwanda en faveur de la paix, l’Ambassadeur a appelé à l’ouverture de discussions directes entre le M23 et le gouvernement congolais. « Nous sommes convaincus qu’une solution durable à cette crise ne peut être atteinte que par des moyens politiques et diplomatiques, avec le soutien de tous les partenaires agissant de manière concertée », a-t-il affirmé.
La crise dans l’est de la RDC a entraîné le déplacement massif de milliers de civils, aggravant une situation humanitaire déjà précaire. Les récents affrontements entre le M23 et les forces de la coalition ont coûté la vie à 13 soldats étrangers, démontrant l’intensité des combats.
Face à cette escalade, le Conseil de sécurité a appelé le M23 à cesser ses offensives et a insisté sur la reprise immédiate des processus de paix de Luanda et de Nairobi, considérés comme essentiels pour parvenir à une solution durable au conflit.
Cependant, un sommet initialement prévu en décembre à Luanda avait été annulé en raison du refus de la RDC d’engager un dialogue direct avec le M23, malgré des engagements antérieurs en ce sens.
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