La majorité des personnes rapatriées, principalement des femmes et des enfants, sont arrivées à la frontière entre le Rwanda et la RDC dans la matinée de ce 17 mai 2025. Avant leur transfert en bus vers le camp de Kijote, situé dans le district de Nyabihu (province de l’Ouest), elles ont subi un contrôle médical de base, incluant notamment une prise de température.

Le maire du district de Rubavu, Mulindwa Prosper, a rapporté que les rapatriés, informés des améliorations des conditions de vie de leurs compatriotes, ont exprimé leur souhait de rentrer au pays.

« Leur enthousiasme témoignait d’une vive émotion. Il était évident qu’ils découvraient une réalité qu’ils ignoraient jusque-là, ayant été auparavant exposés à des informations erronées », a expliqué le maire.

Claudine Mutoni, 20 ans, née en RDC, a relaté les mauvais traitements infligés par les FDLR, évoquant un travail forcé et des violences. « Les FDLR maltraitaient les gens, battaient les hommes et nous obligeait à accomplir des tâches très pénibles. En revenant ici et en voyant l’accueil qui nous est réservé, je suis convaincue que ma vie va vraiment changer », a-t-elle déclaré.

Au total, les forces de l’AFC/M23 ont libéré 2 500 rwandais, retenus en otage par les FDLR. Les autres personnes secourues se trouvent actuellement dans un centre d’accueil temporaire pour réfugiés à Goma, où elles reçoivent l’assistance du HCR en attendant leur rapatriement lors des prochaines phases.

Les FDLR sont un groupe terroriste composé d’individus responsables du génocide de 1994 contre les Tutsi. En plus d’empêcher les rwandais réfugiés en RDC de regagner leur pays, ce groupe est également responsable de nombreuses exactions contre les civils congolais, en particulier au sein des communautés tutsi.