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Prof Nshuti Manasseh (Coopération régionale) parle de la non extradition des auteurs de coup d’Etat manqué au Burundi

Redigé par IGIHE
Le 21 avril 2021 à 03:07

Prof Nshuti Manasseh, Secrétaire d’Etat rwandais à la Coopération régionale a parlé d’une impossible extradition des auteurs du coup d’Etat manqué de 2015 au Burundi exilés au Rwanda. Pour lui, il est impossible que le Rwanda contrevienne aux conventions internationales de protection des réfugiés politiques.

Le Gouvernement burundais a longtemps souhaité voir le Rwanda extrader vers le Burundi les auteurs du Coup d’Etat manqué contre feu le Président Pierre Nkurunziza en 2015. Il a même devisé vouloir recourir aux bons soins de la Communauté internationale pour faire pression au Rwanda afin qu’il s’exécute. Cependant, le Rwanda semble ne pas approuver cette demande. Les déclarations de Prof Nshuti Manasseh semblent être définitives.

"Le Rwanda, en tant que pays respectueux des accords et conventions internationaux qu’il a signés, il est parfaitement impossible d’extrader ces exilés surtout qu’ils ont été éligibles au Statut onusien de réfugiés politiques", a-t-il confié à IGIHE ajoutant que dans ce cas présent, aucun autre pays de la Communauté internationale ne peut aller à l’encontre de cette disposition.

Il est rapporté que le Gouvernement burundais a dressé une liste de réfugiés politiques burundais soupçonnés d’avoir trempé dans la tentative de Coup d’Etat manqué contre le Président Nkurunziza en 2015. Il avançait que cette demande d’extradition était essentielle dans l’amélioration des relations de bon voisinage entre le Rwanda et le Burundi.

"Lesdits réfugiés burundais n’ont jamais tenté d’initier des attaques contre leur pays depuis qu’ils séjournent au Rwanda. Non plus le Rwanda ne les a aidés à destabiliser leur pays d’origine et jamais il ne le fera pas", a-t-il ajouté trouvant que les voisins burundais vouloir obliger le Rwanda à aller contre l’esprit des conventions internationales en matière de protection des réfugiés. "Eux non plus, ils ne peuvent pas extrader à la justice rwandais les présumés criminels que nous recherchons surtout qu’ils ont un statut de réfugié octroyé par l’ONU", a-t-il dit.

"La seule option possible à cette question est de prier ces réfugiés burundais de choisir un troisième pays qui les accueillerait. Mais cela se fait aussi quand lesdits réfugiés présentent activement une menace sécuritaire contre leur pays d’origine", a ajouté le prof ministre disant que les démarches sont en cours avec des pays étrangers pour la relocalisation de ces réfugiés. Le ministre n’a pas dévoilé ces pays contactés.
Qu’en est-il du réchauffement des relations rwando burundaises ?
Les relations rwando-burundaises mises à mal par ce phénomène d’afflux de plus de 70 mille réfugiés burundais fuyant en 2015 des exactions liées aux conséquences de ce coup d’Etat manqué au Burundi, peuvent connaître un dégel d’un moment à l’autre, a dit le Ministre.

"Il est heureux de dialoguer à cet effet. Les problèmes deviennent épineux quand il y a absence de communication. Vous pourrez constater incessamment un retournement positif de la situation entre nos deux pays. Tout cela dépend du poids des défis actuels à résoudre. Quand il y a une communication entre deux adversaires, l’un avance sa façon de percevoir le problème avec ses explications, l’autre également. Ce qui s’ensuit, c’est la conception de stratégies communément adoptées de son solutionnement", a dit le Ministre adoptant un raisonnement dialectique appliqué au mode de résolution des conflits.

A la fin, Prof Manasseh a confié au journal son entière confiance quant au réchauffement incessant des relations entre les deux pays.

"Le réchauffement, c’est sûr ! Mais c’est tout un processus. Chaque partie y trouve un intérêt. On est des voisins que nous le voulions ou non. Le bon voisinage profitera à chacun de nous. Nous le souhaitons. Et même la partie burundaise devrait en faire autant. Ca c’est ma façon de comprendre la situation", a dit le Ministre dévoilant sans le savoir que certaines exigeances burundaises ont été exaucées par la partie rwandaise dont la fermeture de radio et télévisions en lignes burundaises : Inzamba, TéléRenaissance, et Radio Publique Africaine qui faisaient des investigations très poussées et dénonçaient de criantes et insupportables violations quasi quotidiennes des droits de l’homme au Burundi.


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