Quelques heures après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Ndjamena, le gouvernement tchadien a annoncé la rupture de son accord de coopération militaire avec la France.
Ce dernier, révisé en 2019, portait principalement sur la lutte contre le terrorisme au Sahel. La décision, confirmée par un communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères, reflète la volonté du Tchad de se repositionner sur la scène internationale, tout en affirmant sa souveraineté.
Abderaman Koulamallah, ministre tchadien des Affaires étrangères, a souligné que cette rupture faisait partie d’un processus plus large de transformation du pays.
Bien que l’accord de défense ait été rompu, il a précisé que le Tchad continuera de considérer la France comme un partenaire important.
« Nous restons des amis avec la France, mais la nature de notre coopération évolue », a-t-il expliqué, insistant sur le fait que la relation bilatérale, qui remonte à l’indépendance du pays en 1960, ne serait pas affectée par cette décision.
Cette rupture intervient après plusieurs mois de tensions croissantes concernant la présence militaire française dans le Sahel, où la France a été accusée de perpétuer une forme d’ingérence dans les affaires internes des pays africains.
Le Sénégal, sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, a emboîté le pas du Tchad en annonçant la fin de la coopération militaire avec la France.
Dans un entretien exclusif à l’Agence France Presse(AFP), le président sénégalais a déclaré que la présence de troupes françaises sur le sol sénégalais était « incompatible avec la souveraineté du pays ». « Bientôt, il n’y aura plus de soldats français au Sénégal », a-t-il affirmé, soulignant que cette décision faisait partie d’un processus plus large de renouveau des relations entre les deux pays.
Le Sénégal, qui a historiquement entretenu des liens étroits avec la France, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest, a exprimé sa volonté de diversifier ses partenariats militaires et diplomatiques.
En septembre 2023, le Niger, après le renversement du président Mohamed Bazoum par un coup d’État militaire, avait annoncé la rupture de ses accords militaires avec la France.
La junte au pouvoir à Niamey a exigé le retrait des troupes françaises présentes dans le pays, mettant fin à près de dix ans de coopération dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel.
Le gouvernement militaire du Niger a accusé la France d’ingérence et d’inaction face à l’instabilité régionale, poussant ainsi à un éloignement stratégique de l’ancien colonisateur.
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