Doha : L’AFC/M23 révèle la cause de l’impasse des pourparlers avec la RDC

Redigé par IGIHE
Le 3 juillet 2025 à 11:29

La coalition rebelle AFC/M23 a révélé les raisons des récents blocages dans les pourparlers de paix avec la République démocratique du Congo (RDC) qui se tiennent à Doha. Selon le groupe, les représentants de la RDC ont montré peu d’engagement à signer un accord de cessez-le-feu, pourtant au cœur des attentes durant ces négociations.

S’exprimant lors d’une conférence de presse ce 3 juillet 2025, Benjamin Mbonimpa, chef de la délégation AFC/M23 à Doha, a indiqué qu’à chaque déplacement au Qatar, ils s’attendaient à la signature d’un pacte de cessez-le-feu. Cependant, le gouvernement de Kinshasa a systématiquement rejeté cet accord.

«  Kinshasa a choisi de présenter le Rwanda comme son ennemi, alors que les différends entre le Rwanda et la RDC relèvent strictement des relations interétatiques. Notre problème concerne le gouvernement congolais. Nous dialoguons directement avec lui car seul le dialogue peut résoudre ce conflit et ramener la paix, mais malheureusement, tous les responsables ne semblent pas le comprendre,  » a expliqué Mbonimpa.

Il a également affirmé qu’alors même que les pourparlers de paix se poursuivaient, le gouvernement congolais préparait en parallèle des offensives militaires contre les territoires contrôlés par le M23. Il a évoqué la présence de mercenaires étrangers à Kisangani, notamment des Colombiens et des Américains, en préparation d’attaques.

Mbonimpa a par ailleurs accusé le gouvernement de la RDC de soutenir des milices comme les Wazalendo et les Mai-Mai en leur fournissant des drones et de l’armement lourd pour reprendre les zones conquises.

Enfin, Mbonimpa a souligné une différence frappante dans la manière dont les délégations abordent les discussions  : selon lui, le M23 présente systématiquement des documents officiels autorisant sa participation, alors que les représentants de la RDC n’ont jamais présenté la moindre accréditation.

«  Nous avons trouvé difficile de négocier avec des personnes venues sans aucun mandat officiel ni lettre de nomination. Nous présentions notre autorisation au médiateur, mais les représentants de la RDC arrivaient sans aucune preuve de mandat gouvernemental. Ils se comportaient davantage comme des participants informels que comme de véritables négociateurs officiels,  » a-t-il déclaré.

Selon l’AFC/M23, la première étape, jugée la plus cruciale dans ces pourparlers, devait être la signature d’un accord de cessez-le-feu. Cependant, le gouvernement congolais a refusé à plusieurs reprises de s’engager dans ce sens.

Bien qu’il rejette le cessez-le-feu lors des négociations, le gouvernement de la RDC accuse souvent publiquement le M23 de refuser les initiatives de paix.

Le M23 affirme que depuis 2022, il a déclaré unilatéralement des cessez-le-feu à cinq reprises, tandis que le gouvernement congolais n’a pris aucune mesure similaire.

La coalition rebelle AFC/M23 a accusé la RDC de manquer d’engagement pour signer un cessez-le-feu lors des pourparlers de Doha

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