Kabila a attribué l’insécurité persistante, notamment dans l’est de la RDC, à la mauvaise gouvernance du régime Tshisekedi.

« Elle résulte d’un recrutement militaire chaotique, d’intégrations fondées sur des critères ethniques et d’arrestations arbitraires visant principalement des officiers swahiliphones », a-t-il déclaré.

Ancien militaire et chef de troupes, il a affirmé que les contre-performances de l’armée sont dues à un encadrement défaillant, non à la responsabilité des soldats.

Face aux revers subis contre l’AFC/M23, les forces congolaises se sont alliées aux FDLR et aux groupes Wazalendo, connus pour leur idéologie anti-Tutsi, espérant inverser le cours du conflit.

Kabila a averti que cette alliance risquait d’embraser toute la région des Grands Lacs.

« En collaborant avec ces milices, l’État a ouvert la voie à une escalade incontrôlable des violences régionales », a-t-il déclaré.

Il a suggéré au gouvernement Tshisekedi d’adopter 12 mesures qui permettraient de garantir une paix et une sécurité durables, notamment mettre fin à la répression, promouvoir la réconciliation nationale, et engager un dialogue sincère avec les pays voisins pour assurer la stabilité régionale.

Parmi ces mesures, il a insisté sur le démantèlement de tous les groupes armés, congolais et étrangers, ainsi que sur le renvoi des mercenaires conformément aux principes de l’Union africaine (1977) et de l’ONU (1989), avec leur évacuation rapide du territoire congolais.

Kabila a aussi appelé le gouvernement congolais à expulser les troupes étrangères présentes sur son territoire, tout en saluant la décision de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) d’avoir commencé à retirer ses forces déployées en décembre 2023.

Joseph Kabila a appelé le gouvernement de son successeur, Félix Tshisekedi, à démanteler les FDLR et la coalition Wazalendo