« L’Alliance AFC/M23 annonce qu’en raison des répercussions des actions du gouvernement de Kinshasa sur la population, une trêve humanitaire prendra effet à partir du 4 février 2025 afin de faciliter les opérations de secours », indique le communiqué.

Le M23 a également condamné les frappes aériennes menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ciblant notamment l’aéroport de Kavumu. Selon le groupe rebelle, l’armée congolaise a déployé des avions militaires pour bombarder certaines zones sous son contrôle, entraînant la mort de plusieurs de ses combattants.

Malgré ces tensions, le M23 affirme ne pas envisager de s’emparer de Bukavu ni d’autres localités. Il réaffirme cependant son engagement à protéger les civils dans les zones placées sous son autorité.

Dans son communiqué, le M23 a réaffirmé son exigence du retrait des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), déployées en RDC depuis 2023. D’après le groupe rebelle, leur présence n’a plus aucune légitimité.

Les troupes de la SADC avaient été envoyées en renfort aux FARDC pour contrer l’offensive du M23, qui a intensifié ses attaques ces derniers mois.

L’annonce de cette trêve intervient quelques jours après la prise de Goma par le M23, le 26 janvier 2025. Le 31 janvier, Jean-Pierre Lacroix, chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, a indiqué que les rebelles poursuivaient leur avancée vers Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

Selon plusieurs sources, le M23 était aux portes de Bukavu avant de décider de suspendre les combats.

En raison de la menace grandissante de combats à Bukavu, les Nations unies ont évacué 224 de leurs employés vers le Rwanda ce 3 février 2025.

Le groupe rebelle M23 a annoncé une suspension des combats pour des raisons humanitaires.