Signé aux États-Unis, cet accord engage les deux pays à soutenir la MONUSCO et à appuyer ses opérations visant à protéger les populations civiles. Le Rwanda et la RDC se sont également engagés à respecter le droit de la mission onusienne à opérer librement dans diverses zones et à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de son personnel, en particulier dans l’est du pays.
S’adressant au Conseil de sécurité ce 27 juin, l’Ambassadeur Ngoga a rappelé que le Rwanda, chaque fois qu’il estime que la sécurité de ses citoyens est menacée par le groupe terroriste FDLR, actif dans l’est de la RDC, se réserve le droit de prendre toutes les mesures de défense nécessaires. « Ces mesures de défense sont liées à un problème bien connu de ce Conseil : les FDLR, un groupe issu de forces qui ont commis le génocide contre les Tutsi en 1994, poursuit toujours son projet génocidaire et son idéologie », a-t-il précisé.
Depuis 2003, le Conseil de sécurité a adopté pas moins de vingt résolutions appelant au démantèlement des FDLR, mais celles-ci sont restées sans effet concret sur le terrain, a déploré l’Ambassadeur. « Toutes ces résolutions reconnaissaient que les FDLR représentent une menace pour la paix et demandaient à la MONUSCO de traiter ce problème. », a-t-il souligné.
Martin Ngoga a également dénoncé le fait qu’au lieu de s’attaquer véritablement à cette menace, la MONUSCO a parfois préféré cibler ou discréditer ceux qui l’exhortent à appliquer ces résolutions. Il a ainsi appelé la mission onusienne à rectifier le tir et à recentrer ses priorités sur son mandat fondamental de protection impartiale des civils.
« Nous exhortons la MONUSCO à réduire les déclarations hostiles et les attaques verbales, et à se concentrer plutôt sur la coopération et le soutien aux efforts diplomatiques en cours, qui, bien qu’encore fragiles, offrent une lueur d’espoir », a-t-il déclaré.
L’Ambassadeur Ngoga a salué, à cet égard, les pourparlers entamés récemment par la Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, avec les dirigeants de la coalition AFC/M23, qui contrôle des villes du Nord et du Sud Kivu. « Les pourparlers initiés par Mme Keita sont une avancée constructive qui répond à ce que le Rwanda réclame depuis longtemps : un dialogue direct, axé sur la réconciliation et la résolution claire des problèmes », a-t-il affirmé.
Et de conclure : « La MONUSCO ne peut obtenir des résultats que si elle préserve la confiance de toutes les parties et si ses actions se concentrent sur le soutien à toutes les initiatives visant à instaurer la paix. Le Rwanda reste convaincu que le dialogue constitue une solution politique capable d’aider la région des Grands Lacs à parvenir à une paix durable. »


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