Ces derniers jours, le président burundais a multiplié les déclarations belliqueuses, affirmant que son pays était prêt à attaquer le Rwanda et qu’il en sortirait vainqueur.

Le 11 février 2025, en visite dans la commune de Bugabira, province de Kirundo, près de la frontière rwandaise, Ndayishimiye a assuré que les Burundais étaient déterminés à affronter leurs voisins.

« Préparez-vous, n’ayez pas peur, nous les connaissons bien. À Bugesera, vous les connaissez aussi. Depuis l’époque monarchique, ils ne nous ont jamais vaincus, pensez-vous qu’ils le pourraient aujourd’hui ? Rappelez-leur d’où vient Kirundo », a-t-il déclaré.

Ce dimanche matin, le président Ndayishimiye a publié sur X qu’il avait des informations selon lesquelles le Rwanda préparait une attaque contre son pays.

« Après mes échanges avec les pays amis du Rwanda, ceux qui espéraient profiter d’une attaque rwandaise contre le Burundi peuvent abandonner cette idée. Mais, Burundais, restez vigilants, car nul ne sait quand le voleur frappera. » a-t-il écrit.

En réponse, le ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a réagi en affirmant que le président burundais allait au-delà des simples menaces verbales contre le Rwanda, précisant qu’il était déjà en train de se préparer à passer à l’action.

« Ce sont les Burundais qui ont envoyé des soldats se battre aux côtés des forces congolaises contre le M23, dans le but de s’en prendre au Rwanda. Il n’est donc guère surprenant qu’il tienne de tels propos menaçants envers notre pays », a déclaré Nduhungirehe.

Depuis Addis-Abeba, où il participe à un sommet de l’Union africaine, Nduhungirehe a ajouté que les discussions de ce samedi sur l’insécurité dans l’Est de la RDC ont réaffirmé les résolutions de la SADC et de l’EAC, soulignant l’urgence d’un dialogue entre le M23 et le gouvernement congolais, ainsi que la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat.

Le Burundi a renforcé son alliance avec la RDC, s’engageant à renverser le gouvernement rwandais. Le pays a également mobilisé plusieurs groupes armés, dont les FDLR et les Wazalendo, pour soutenir cette initiative.

le ministre des Affaires étrangères a affirmé que le président burundais allait au-delà des simples menaces verbales contre le Rwanda.