Il leur a adressé ce message empreint de sagesse à l’occasion de leur visite officielle en Ouganda.

Ce groupe de 26 officiers supérieurs burundais, conduit par le colonel Jonas Sabushimike, effectue une mission d’étude visant à s’inspirer de l’histoire et des avancées accomplies par l’Ouganda sous la gouvernance du Mouvement de Résistance Nationale (NRM).

Museveni a expliqué à ses hôtes que le sous-développement de l’Afrique s’explique en grande partie par des erreurs politiques fondées sur les divisions ethniques, religieuses et d’autres clivages sociaux.

« La politique, c’est comme un médicament : si le diagnostic est erroné, le traitement sera inadapté, et le patient ne guérira pas. Après les indépendances, de nombreux dirigeants africains ont mal analysé les véritables problèmes du continent, en mettant l’accent sur les appartenances ethniques. Au lieu de poser les bonnes questions — “Pourquoi sommes-nous pauvres ? Pourquoi ne progressons-nous pas ?” — Au contraire, ils demandaient plutôt : “À quelle ethnie appartiens-tu ? Quelle est ta religion ?” », a-t-il déclaré.

Le président Museveni a souligné que toute politique fondée sur l’ethnie constitue un obstacle majeur au développement.

Il a ainsi exhorté les militaires burundais à mettre en pratique ses recommandations dès leur retour au pays, afin de contribuer au renforcement des Forces armées burundaises et au progrès global de la nation.

Le président ougandais a exhorté les forces armées burundaises à bannir toute politique sectaire basée sur l’ethnicité