Le 26 janvier 2025, le groupe rebelle M23 a pris le contrôle de Goma, une ville clé de la province du Nord-Kivu. Le M23 avait affirmé dans un communiqué, que tant que les combats se poursuivraient et qu’aucune négociation ne serait entamée, il continuerait son avancée jusqu’à Kinshasa pour imposer une solution.
Face à cette situation alarmante, le Président Félix Tshisekedi a convoqué, dans la nuit du 3 février 2025, le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, et celui du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, pour préparer une session plénière extraordinaire. Prévue pour le 4 février 2025, cette session aura pour objectif de discuter de la prise de Goma et d’examiner les solutions possibles pour mettre fin à la crise.
Cette initiative fait suite aux demandes répétées de la RDC à la communauté internationale d’imposer des sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir le M23. Cependant, ces démarches se sont avérées infructueuses, n’ayant pas reçu de réponse favorable.
De son côté, le Rwanda a fermement rejeté cette accusation, arguant que lier ses problèmes avec le M23 est une tentative du Président Tshisekedi d’éviter d’assumer ses responsabilités dans la crise. Selon Kigali, la situation actuelle dans l’Est de la RDC résulte en grande partie de l’incapacité du gouvernement congolais à maîtriser la situation.
Radio Okapi a rapporté qu’en raison de l’importance et de la gravité des points à l’ordre du jour, la session plénière extraordinaire prévue pour le 4 février 2025 se tiendra à huis clos.
Le rédacteur du groupe parlementaire, Jacques Djoli, a précisé que l’objectif de cette session extraordinaire était de trouver des solutions pour permettre au pays de sortir du conflit actuel et rétablir la paix dans l’Est de la RDC. Les députés ont été invités à formuler des propositions, tant sur le plan politique que diplomatique, pour mettre fin à la guerre qui déchire le Kivu du Nord depuis plusieurs années.
Cela fait plus de trois ans que la guerre dans l’Est de la RDC persiste, depuis que le groupe M23, qui milite pour les droits des Tutsis et des locuteurs du Kinyarwanda, a repris les armes en raison des persécutions subies par leurs proches. Ces derniers ont été tués, brûlés vifs et contraints de fuir leurs foyers. Le M23, en grande partie composé de Tutsis, s’est révolté pour défendre les droits et les intérêts de cette communauté.
La situation humanitaire dans la région est dramatique. Des centaines de milliers de réfugiés congolais ont fui la violence qui dévaste l’Est du pays, cherchant refuge dans les pays voisins, principalement au Rwanda, en Ouganda et en Tanzanie. Coincés entre les lignes de front, les civils souffrent des conséquences d’une guerre qui semble interminable. La communauté internationale exprime une inquiétude croissante face à l’ampleur de la crise humanitaire.
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