Israël a mené plusieurs frappes sur des installations de recherche nucléaire dans la province d’Ispahan, connue pour ses nombreuses infrastructures liées à l’énergie nucléaire. Les autorités iraniennes ont confirmé de lourds bombardements dans cette région, sans préciser le nombre de blessés.

Selon un communiqué israélien, Amin Pour Jodkhi commandait la deuxième brigade responsable des opérations de drones pour reconnaissance et attaques. Ces drones iraniens jouent un rôle clé dans le conflit, même si Israël affirme en avoir abattu la plupart.

Par ailleurs, une frappe israélienne à Qom a tué Saeed Izadi, chef des Brigades Al-Quds, un groupe palestinien lié à des organisations terroristes.

« Il fournissait armes et soutien au Hamas avant les massacres du 7 octobre. Sa mort marque une avancée importante pour nos services de renseignement et nos forces aériennes. C’est une justice pour les victimes. La main d’Israël atteindra tous ses ennemis. » a souligné Katz Israel, ministre israélien de la Défense.

Les attaques israéliennes ont causé la mort de cinq personnes à Khorramabad. Selon l’agence ’Nour News’, 15 hauts militaires iraniens, dont des soldats des forces aériennes, ont été tués depuis le début des hostilités.

Depuis le 13 juin, Israël a éliminé deux commandants iraniens de haut rang, plusieurs experts en nucléaire, ainsi que plusieurs centres de recherche sensibles.

La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a dénoncé ces attaques, les qualifiant de mensonges, et a comparé la situation à l’invasion américaine de l’Irak en 2003.

Elle a rappelé que l’Iran a toujours nié vouloir fabriquer des armes nucléaires, tout comme l’Irak l’avait fait avant son invasion.

Elle a également souligné qu’au cours des 200 dernières années, l’Iran n’a jamais déclenché de guerre contre Israël, et a affirmé que ses actions actuelles relèvent d’un droit légitime de défense reconnu par le droit international.

Du côté israélien, les forces ont abattu plusieurs drones iraniens dans la région du Golan, ainsi que dans la vallée de Beit She’an.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les frappes israéliennes ne visaient pas à arrêter le programme nucléaire iranien, expliquant à la chaîne ’Sky News’ qu’il ne croyait pas que l’Iran cherche à posséder des armes nucléaires.

À l’inverse, le président américain Donald Trump a accusé sa directrice du renseignement, Tulsi Gabbard, d’avoir menti en affirmant que l’Iran ne développait pas d’arme nucléaire.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que le programme nucléaire iranien est d’ordre ’pacifique’ et a affirmé être prêt à des pourparlers si Israël mettait fin à ses attaques.

Des experts militaires ainsi que l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) et le Critical Threats Project (CTP) ont rapporté qu’un haut responsable du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC) a déclaré que les équipements utilisés dans le programme nucléaire iranien avaient été déplacés afin d’éviter leur destruction.

Ces organisations estiment que ce déplacement rendra plus difficile pour Israël et les États-Unis de les détruire.

« Ce discours semble viser à montrer aux pays occidentaux que détruire les infrastructures liées au programme nucléaire iranien nécessiterait d’énormes efforts, serait difficile, et qu’il serait donc préférable d’engager des négociations avec l’Iran. » ont-ils indiqué.

Enfin, CNN rapporte que les dirigeants iraniens estiment que le conflit pourrait s’arrêter immédiatement si le président Trump demandait à Israël de cesser ses frappes.

Pour l’instant, l’Iran a juré de ne plus négocier avec les États-Unis tant qu’Israël poursuivra ses attaques.

Israël a annoncé la mort d’un haut responsable du Corps des Gardiens de la Révolution iranien, lors de frappes ciblées

La ville d’Ispahan qui abrite de nombreux centres de recherche sur l’énergie nucléaire

Les habitants sous des tentes, dans des abris, par crainte d’être frappés par des missiles