Le Processus de Luanda, lancé à la mi-2022 avec le soutien de l’Union africaine, vise à apaiser les tensions diplomatiques entre le Rwanda et la RD Congo. Ces tensions ont été exacerbées par la guerre entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23, une accusation fermement rejetée par le Rwanda, qui affirme que le conflit découle de problèmes internes à la RD Congo, notamment la mauvaise gouvernance et la persécution des communautés tutsi congolaises.

Cette réunion en Angola fait suite à une précédente rencontre en août, qui avait rassemblé les ministres des Affaires étrangères des deux pays ainsi que des représentants angolais, pays médiateur dans ces pourparlers.

Dans une déclaration partagée le 14 septembre par le ministère rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale via X, les trois délégations ont été saluées pour leur engagement et leur esprit constructif.

« Les trois délégations, qui ont jusqu’à présent fait preuve d’un esprit constructif, s’appuieront sur les avancées significatives obtenues par les ministres et les officiers du renseignement au cours des six derniers mois », indique le communiqué.

La sécurité régionale reste une préoccupation majeure pour le Rwanda, notamment en ce qui concerne l’intégration des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une milice liée au génocide de 1994 perpetré contre les Tutsi, au sein des forces armées congolaises.

Ce groupe terroriste, sanctionné par l’ONU et accusé de propager une idéologie génocidaire et des discours de haine contre les Tutsi congolais, combat aux côtés de l’armée congolaise contre le M23 dans la province du Nord-Kivu.

Le gouvernement rwandais considère les FDLR comme une menace non seulement pour la sécurité du Rwanda, mais également pour toute la région des Grands Lacs.

Les ministres des affaires étrangères du Rwanda, Olivier Patrick Nduhungirehe (à gauche), de la RD Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner (au milieu) et de l’Angola, Téte António dont le pays joue le rôle de médiateur