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Olivier Nduhungirehe réagit aux propos de la ministre congolaise : « L’honnêteté et la dignité avant tout »

Redigé par Jibril Nzaba
Le 9 octobre 2024 à 02:24

Mercredi 9 octobre, le Ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a répondu avec fermeté aux accusations portées par sa collègue congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU. La Ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC) avait justifié l’impasse des négociations de paix de Luanda avec le Rwanda en évoquant trois raisons principales : le refus du Rwanda de se retirer sans neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), l’absence de clause de responsabilité dans l’accord proposé, et la nécessité d’un mécanisme de justice régional.

Dans un long message publié sur X (anciennement Twitter), Nduhungirehe a réfuté ces déclarations, affirmant que la ministre congolaise déforme la réalité. « Ma collègue congolaise ne dit pas la vérité sur les véritables raisons du blocage du processus de Luanda », a-t-il écrit, en soulignant que le problème réside du côté congolais. Selon lui, la réunion ministérielle du 14 septembre 2024 à Luanda, qui avait pour but d’adopter un plan harmonisé de neutralisation des FDLR, a échoué en raison d’un refus catégorique de Thérèse Kayikwamba Wagner.

Le ministre rwandais a précisé que ce plan, adopté lors d’une réunion d’experts à Rubavu le 30 août 2024, avait été négocié avec le soutien des experts militaires congolais, angolais et rwandais. Le Général Major Christian Ndaywel, chef des renseignements militaires des FARDC, avait personnellement signé ce plan avant de le réaffirmer lors de la réunion de Luanda. Nduhungirehe a dénoncé l’attitude de la ministre congolaise qui, « sur instruction téléphonique de son Président », a bloqué son adoption. « Cette décision a laissé tout le monde médusé, y compris ses propres experts », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les arguments avancés par la RDC sur une clause de responsabilité et un mécanisme de justice régional, Nduhungirehe a qualifié ces points d’irréalistes, affirmant qu’ils « ne figuraient même pas dans le projet d’accord-cadre proposé par l’Angola en août ». Selon lui, ces amendements ont été introduits par la RDC de manière délibérée pour « compliquer les négociations et empêcher la signature d’un accord de paix. »

Il a conclu en exhortant la RDC à adopter une attitude plus honnête et transparente : « Si le gouvernement congolais veut s’opposer à la paix, qu’il le fasse au moins avec honnêteté et dignité. » Ces propos illustrent à quel point les tensions entre Kinshasa et Kigali restent vives, rendant incertain l’avenir des discussions de paix pour l’est de la RDC.

A gauche, Madame Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre des Affaires Etrangères de la RDC. A droite, Mr. Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des affaires étrangères

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