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RDC - Rwanda : Interroger les faits

Redigé par Tite Gatabazi
Le 1er décembre 2022 à 10:38

Hier 30 novembre 2022, à l’occasion de la prestation de serment des nouveaux ministre et secrétaire d’Etat à la santé, le Président Kagame a tenu à faire une mise au point sur des questions géo politiques du Rwanda.

Sur le plan diplomatique, le Président Kagame a expliqué que les troupes Rwandaises sont présentes en République Centrafricaine, au Soudan et au Mozambique.

Qu’elles n’y sont pas sous le même statut. Il y a d’une part les militaires déployés sous mandat des nations unies et d’autres qui relèvent de la coopération bilatérale.

Et de préciser qu’on Mozambique, jusqu’à ce jour, le Rwanda supporte le cout des opérations tout seul.

Des promesses de soutien financier existent, mais elles auraient dû arriver plus tôt.

Mais, nous apprécierons et remercierons quand nous recevrons la contribution d’autres nations.

S’agissant de l’imbroglio congolais, il a préalablement indiqué qu’il n’était pas du genre à répondre a toutes les récriminations et jérémiades.

Mais il saisit l’opportunité pour fixer l’opinion et interroger les faits.

Et il n’y est pas aller du dos de la cuillère. Sur ce dossier épineux et douloureux, il a utilisé trois langues. Du kinyarwanda au swahili pour finir en anglais.

Et de préciser qu’il s’exprime longuement car il n’y reviendra pas avant longtemps.

Alors, à bon entendeur salut.

Pour fixer le décor, le Président Kagame parle de la RDC, du Rwanda, le M23, les FDLR, la MONUSCO, la communauté internationale, des envoyés spéciaux, tous impliqués dans ce dossier à des degrés divers.

D’ores et déjà, cela devrait être une honte pour la communauté internationale.

Car tous ces acteurs cités, s’ils l’avaient voulu, ce problème était facile à résoudre depuis de longues années.

La question fondamentale que beaucoup se posent, c’est comment ce problème de la RDC, du Rwanda, de la région, de la communauté internationale persiste depuis des décennies.

Avec ce cocktail des guerres, crises humanitaires, des violations des droits de l’homme pour lesquels on passe le baume de massage sans vraiment les résoudre.

Et d’accusé quelqu’un d’autre excepté les intéressés. Et c’est devenu un raccourci que tous ces problèmes soient sur la tête d’un seul et unique acteur. En un mot, le bouc émissaire tout trouver, le Rwanda.

Ce n’est jamais les FDLR, responsable du génocide contre les tutsis au Rwanda, le gouvernement congolais premier responsable de sa population, non plus les grandes puissances.

Non, c’est le Rwanda. Et ce, tout le temps.

Et si le M23 resurgit c’est à cause du Rwanda.

La RDC offre mieux à ces gens-là que le Rwanda. Alors naturellement les bénéficiaires doivent traiter la RDC avec bienveillance.

Ils vont jusqu’à assister la RDC pour soulager sa peine en transférant ses manquements sur le bouc émissaire.

Et de citer l’adage de la bananeraie ou on coupe les feuilles de la banane la plus courte. Les Africains connaissent bien cet adage.

Et l’on croit que le Rwanda est ce tronc de banane court de par sa géographie et le manque de ressources. Ils se fourvoient.

Nous manquons des ressources mais nous avons des aptitudes.

On nous accuse de piller les minerais de la RDC, mais une chose est certaine : nous ne sommes pas des voleurs. Notre succès est le fruit d’un travail long et difficile.

Mieux, nous sommes un peuple digne. C’est ce que nous sommes et ce que nous voulons être. Et personne ne nous le prendra.

En ce qui concerne les FDLR et autre groupes affiliés dont RUD Urunana et les autres, pourquoi depuis autant d’années ce n’est toujours pas résolu. Pas que ce soit si compliquer que ça. Non.

Parce qu’il y a des intérêts convergents qui entretiennent ce statu quo. Et ils développent une rhétorique qui associe le Rwanda aux crimes perpétrés par les FDLR et autres supplétifs en RDC.

Et cela tourne autour de la violation des droits de l’homme au Rwanda. Et on nous brandit les personnes impliquées dans le génocide contre les tutsis et celles compromises avec les FDLR.

Et que dire quand on accuse notre justice de partialité. Mais quand nous demandons que les fugitifs soient poursuivis là où ils sont, cela ne se fait pas non plus.

Ajouter à tout cela l’inaction de la Monusco vis-à-vis des FDLR. Mais elle s’était précipitée sur le M23 en 2013.

J’ai toujours expliqué qu’on s’occupait de la moitié du problème. Le dossier M23 est politique et mérite une réponse politique. On peut assister le gouvernement congolais dans la recherche d’une solution durable.

On l’a ignoré. Voilà qu’il resurgit dix ans après. Et on emprunte le raccourci de pointer le doigt sur le Rwanda.

En 2013, les rebelles du M23 qui se sont réfugiés au Rwanda ont été cantonnés dans un camp à Ngoma, désarmés et les munitions rendues à la RDC.

Et les officiels congolais y ont accédées chaque fois qu’ils venaient au Rwanda. Ce sont des faits vérifiables.

Qui peut expliquer cela ?

Qui peut croire une seconde que les 130 groupes armés en RDC existent grâce au Rwanda. Tout cela relève de deux poids deux mesures.

Mais comment ce problème est devenu Rwandais. Par des raccourcis, on associe les rwandophones congolais aux Rwandais. Simplement parce qu’ils parlent kinyarwanda.

Et pourtant la paix en RDC la paix à l’Est de la RDC c’est la paix pour le Rwanda. C’est une évidence.

Concernant l’accusation du pillage des minerais, on ne parle jamais de la destination de ces pierres précieuses. On s’intéresse uniquement au point de transit et non la destination. Curieux non.

Et que dire du discours de haine en RDC ? Là aussi, on se voile la face.

Et pourquoi alors on ne s’occupe pas des faits.

Et pourtant le Rwanda ne fait rien pour susciter la guerre. Jamais. Nous sommes plus intéressés par le développement et rien que le développement.

J’ai assister à des interviews sur des chaines internationales ou on se targue de vouloir faire la guerre au Rwanda.

Car si vous regardez bien, quelqu’un qui en sait quelque chose à propos de la guerre, j’en suis un. Je sais combien la guerre est mauvaise.

En conséquence, je sais qu’il n’y a rien de mieux que la paix.

Ce problème à l’Est de la RDC peut être résolu par la volonté politique.

Mais on multiplie les pirouettes pour obtenir des mobiles de report des élections de l’année prochaine. On ferait mieux de les chercher ailleurs. Et non faire de nous leur excuse.

Mais une question existe également. Pourquoi le Rwanda interviendrait- il militairement en RDC.

Il y a une possibilité de le faire. C’est appliquer le droit de suite sur ceux qui tirent les obus sur le territoire Rwandais.

Cette violation de l’intégrité territoriale du Rwandais est suffisant comme invitation à traverser la frontière.


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