Depuis l’intervention hier du représentant de la RDC au Conseil de Securite des nations unies, ces attaques ont pris une ampleur et atteint une intensité telle qu’il n’est pas exagéré de parler aujourd’hui de l’isolement diplomatique de la RDC.

A l’origine de toutes ces erreurs stratégiques ont peut déceler une mauvaise gestion de la crise sécuritaire à l’Est du pays.

La rhétorique de l’agression, l’infiltration est entachée de nationalisme exacerbé et d’un manque foncier de réalisme.

Une telle lecture politique qui refuse obstinément de tenir compte des véritables données de la situation de terrain, des rapports des experts de l’ONU, des autres organisations, et même de la commission de défense de l’assemblée nationale ne cesse d’affaiblir le gouvernement et sa diplomatie.

Sans doute est-on là au cœur du problème.

Il semble que l’espoir du règlement du problème soit entrain de s’éloigner et que naisse la crainte que le pouvoir de Kinshasa ne soit plus capable aujourd’hui comme hier d’imposer la paix sur cette partie du pays.

Alors, il s’adonne à la diversion avec une légèreté qui frise le ridicule.

Hier 29 juin 2022, le conseil de sécurité des nations unies s’est réuni avec pour sujet a l’ordre du jour, la « situation politique et sécuritaire en RDC ».

La représentante spéciale du secrétaire générale des nations unies et Cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keita y a exposé la situation, invitant le conseil de sécurité à soutenir le processus de Nairobi pour désarmer tous les groupes armes.

C’est là que le représentant de la RDC a déclaré que les FARDC sont dans l’impossibilité d’être opérationnelles car « elles sont infiltrées ».

Il y a lieu de se demander si le représentant de la RDC aux nations unies a parcouru le dernier rapport des experts des nations unies.

Dans son rapport du 10 juin 2022, le groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC note que « dans sa déclaration le porte-parole du gouvernement mentionne la capture de deux soldats présumés de la RDF pour soutenir ses propos.

Cependant, les deux soldats en question avaient été arrêtés bien avant bien avant la déclaration du porte-parole du gouvernement. Lun avait été capture en janvier 2022par le groupe armé collectif des mouvements pour le changement (CMC) tandis que l’autre était arrêté par les FARDC en janvier 2022.

A la suite d’une mission de vérification réalisée en décembre 2021, le mécanisme conjoint de vérification élargi précisée qu’il n’était toujours pas possible de savoir si la résurgence du M23 était le résultat d’un quelconque soutien étranger ».

Le groupe d’experts recommande au gouvernement congolais « la mise en œuvre de la déclaration de Nairobi de 2013 ou entame une nouvelle phase de négociation avec le M23 ».

La séance du conseil de sécurité des nations unies du 27 avril 2022 consacrée à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC avait apporté son soutien au processus de Nairobi.

Ce rapport vient corroborer plusieurs déclarations crédibles sur l’absence du soutien de Rwanda au M23.

Amb Gatete a déclaré que la RDC devrait résoudre ses problèmes internes par le dialogue sans prendre prétexte sur les voisins

Georges Nzongola Ntalaja declare que les FARDC sont infiltrées