Ndayishimiye devait se rendre à Paris pour participer à une réunion sur la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs africains, prévue le 30 octobre 2025. Cette rencontre devait rassembler plusieurs dirigeants régionaux, notamment les représentants du Rwanda, de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo, afin de discuter des questions de sécurité et de développement.

L’ambassadeur de France au Burundi, Sébastien Minot, avait confirmé dans la matinée du 28 octobre que le président Ndayishimiye et le ministre des Affaires étrangères, Édouard Bizimana, participeraient à la réunion. « Le Burundi participera à cette conférence au plus haut niveau, en la personne de Son Exc. le président Évariste Ndayishimiye, accompagné du ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Édouard Bizimana », avait-il déclaré.

🇧🇮 Le Burundi participera à cette conférence au plus haut niveau, en la personne de Son Exc. le président Évariste Ndayishimiye, accompagné du ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Édouard Bizimana 🇫🇷🤝🇧🇮🇨🇩🇷🇼🇺🇬 https://t.co/7f0pcaGkR3

— Sébastien Minot (@Minot_Diplo) October 28, 2025

Le même jour, l’ambassade du Burundi en France avait informé la communauté burundaise que le président les rencontrerait à l’« Hôtel The Peninsula » le 31 octobre pour échanger avec eux, tout en leur demandant de respecter l’heure prévue.

Cependant, dans la soirée du 28 octobre, le président Ndayishimiye a finalement décidé de ne pas se rendre en France, sans en préciser les raisons. Sur les réseaux sociaux, certaines rumeurs ont évoqué la possibilité que le président ait été informé d’un complot ourdi par d’anciens compagnons d’armes, membres de l’ancienne faction armée du FDD, visant à le renverser, pendant son séjour à Paris. Ces informations n’ont cependant pas été confirmées par des sources officielles.

Selon des informations fiables parvenues le 29 octobre, le gouvernement français aurait tenté de contacter le président burundais afin de le convaincre de revenir sur sa décision et de participer à la réunion, mais en vain.

L’ambassade du Burundi en France avait informé la communauté burundaise d'une rencontre avec le président

Le 29 octobre, le maire de la commune de Nyanza, dans la province de Bururi, Diomede Dusengimana, a annoncé, à la surprise générale, que le président Ndayishimiye rendrait visite aux habitants de la commune le 30 octobre, les invitant à venir l’accueillir au stade communal.

Jusqu’au matin du 30 octobre, aucune information officielle ne confirmait le départ du président Ndayishimiye pour la France, étant donné que chacun de ses déplacements à l’étranger fait l’objet d’une communication préalable par le Bureau du Président.

Le dernier communiqué, signé par Ntare Rushatsi, date du 27 octobre, lorsque le président Ndayishimiye s’était joint aux habitants de Mwaro, dans la province de Gitega, pour participer à une activité de plantation de pommes de terre.

Ndayishimiye aurait été informé d’un complot ourdi par d’anciens compagnons d’armes visant à le renverser