C’est le cas dans la famille de l’ancien président rwandais Habyarimana et le richissime homme d’affaires Kabuga, accusé d’avoir participé dans l’organisation et l’exécution du génocide perpétré contre les tutsi.

Jean-Pierre Habyarimana, fils du Président Habyarimana s’est unie à Bernadette Uwamariya, fille de Kabuga.

Après, son autre fille Françoise Mukanziza s’est mariée à Léon Habyarimana, lui aussi fils Habyarimana.

Selon la rumeur, derrière ces mariages existe un pacte entre l’épouse du Président Habyarimana, Mme Agathe Kanziga et l’homme d’affaire Kabuga.

Non une histoire d’amitié comme on a tenté de le faire croire, sans succès.

Agathe Kanziga épouse Habyarimana était la patronne de l’akazu et Kabuga en a été le financier.

En effet, il était à la fois Président du « fonds de défense nationale (FND), Président du conseil d’administration de la tristement célèbre RTLM qui diffusait des messages de haine anti tutsi et principal financier du journal Kangura de Ngeze Hassan ».

Une source apparemment bien informée de l’époque indique que Kabuga était un commerçant parmi tant d’autres. Qu’il a été introduit par le ministre Nzirorera, proche d’Agathe Habyarimana.

C’est ainsi que sur ordre de la patronne de l’akazu, on confia les marchés publics à Kabuga et qu’il est devenu richissime et principal financier de l’akazu.

Il faut dire qu’elle contrôlait l’appareil de l’Etat avec son frère Elie Sagatwa comme secrétaire particulier du Président, son autre frère ou cousin comme chef d’état-major adjoint des armées et le tout puissant Zigiranyirazo.

C’est alors que pour raffermir les liens, Agathe imposa les mariages à sa progéniture.

Boniface Rucagu qui en sait plus affirme aussi que Kabuga a véritablement pris son envol après le mariage de sa fille avec le fils Habyarimana.

Qu’il était le plus grand financier des interahamwe et qu’on l’a vu omniprésent sur la scène politique.

Agathe avait été évacuée vers la France par l’armée française. Elle faisait des allers retours au Gabon et au Zaïre.

Mais vers 1997, elle a passé quasiment une année au Kenya sous la protection de Kabuga, lui aussi présent qui jouait au chat et à la souris avec les recherches du fugitif qu’il était.