Cette démarche stratégique, révélée lors d’une présentation par Patricie Uwase, secrétaire d’Etat au ministère des Infrastructures, devant le corps législatif mercredi, revêt un enjeu majeur : garantir une alimentation électrique ininterrompue de l’aéroport en cours de construction.
L’essence de cette initiative novatrice réside dans l’exploitation des ressources hydriques du fleuve Akagera, qui traverse les frontières de trois pays, pour la production d’électricité. Ce projet colossal, d’une valeur de 340 millions de dollars, figure parmi les projets d’investissement de l’Initiative du bassin du Nil (IBN).
L’objectif de l’IBN, en tant qu’organe mandaté, consiste à faciliter la réalisation de projets de coopération transfrontalière d’envergure ou de projets nationaux à portée régionale, en lien avec l’exploitation partagée des ressources hydriques du bassin du Nil.
Le Rwanda se prépare à accueillir une addition de 27 mégawatts (MW) d’électricité destinée à renforcer le réseau national. Parallèlement, le projet s’engage à insuffler une dimension écologique à l’aéroport en gestation.
Patricie Uwase souligne : "De nombreuses mesures seront adoptées pour faire de l’aéroport un modèle d’écologie. Tout d’abord, il reposera sur une source d’énergie renouvelable émanant de la nouvelle centrale hydroélectrique de Rusumo. De plus, il sera doté d’un système intelligent de gestion de l’électricité. Nous envisageons d’installer des équipements à haut rendement énergétique. Par exemple, si un équipement consomme actuellement 15 mégawatts, nous le remplacerons par un modèle de 2 mégawatts, assurant ainsi une efficacité énergétique inégalée."
Dans un souci d’économie et de respect de l’environnement, les éclairages de l’aéroport seront dotés d’un dispositif de détection de présence, permettant une extinction automatique en l’absence de visiteurs. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’adoption du système de conformité minimale des bâtiments écologiques (GBMCS), intégré au code national de construction du Rwanda.
L’aspect écologique de l’aéroport englobera diverses facettes, telles que les économies d’énergie, la gestion responsable de l’eau, la gestion des déchets, l’optimisation des matériaux, la qualité de l’environnement intérieur, ainsi que des solutions de transport respectueuses de l’environnement au sein même de l’aéroport.
Les travaux de construction de l’aéroport international en gestation dans le district de Bugesera ont pris une ampleur considérable, et il est envisagé de les achever d’ici à 2026. Ce projet d’envergure, estimé à 2 milliards de dollars, suscite l’espoir de stimuler l’industrie aéronautique africaine.
Les promoteurs prévoient la création d’un terminal principal de 130 000 mètres carrés, capable d’accueillir annuellement 8 millions de voyageurs, chiffre destiné à croître pour dépasser les 14 millions dans les années à venir. En outre, un terminal dédié au fret, avec une capacité de 150 000 tonnes de marchandises par an, sera intégré au complexe.
La compagnie Qatar Airways s’affirme en tant qu’acteur central dans ce projet, détenant 60 % du nouvel aéroport et acquérant 49 % des parts de la compagnie nationale Rwandair. Une alliance prometteuse qui laisse présager un avenir brillant pour le secteur aérien au Rwanda et au-delà.
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