Selon le gouvernement, l’attaque, survenue entre le 3 et le 7 mars 2025 dans la région de Nasir, dans le nord-est du pays, a été menée par la milice connue sous le nom de « White Army » sur ordre de Machar. Cette opération visait une base militaire et a entraîné la mort de nombreux soldats, dont un général, ainsi que de civils et d’un employé des Nations unies tentant de porter assistance aux victimes.

« Ces crimes dépassent les conventions de Genève et le droit international humanitaire. Ils incluent la profanation de cadavres, la persécution de civils et des attaques contre des travailleurs humanitaires », a indiqué le ministre de la Justice Joseph Geng Akech, selon un compte rendu fourni aux journalistes à Juba.

La White Army est composée principalement de jeunes issus de l’ethnie Nuer, la même communauté que celle de Riek Machar. Le ministre a affirmé que le vice-président avait donné des instructions directes aux combattants pour perpétrer cette attaque.

Depuis mars, Machar est placé en résidence surveillée, conséquence de désaccords persistants avec le président Salva Kiir, son rival de longue date. Bien qu’inculpé, il n’a pas été traduit devant la justice et il n’est pas confirmé qu’un successeur sera nommé à son poste. Selon l’accord de paix signé en 2018, le parti SPLM-IO, auquel il appartient, est chargé de proposer un remplaçant au poste de vice-président, et non le président.

Le vice-président sud-soudanais Riek Machar a été inculpé de meurtre, trahison et crimes contre l’humanité après une attaque ayant fait plus de 250 morts