Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, s’est rendu à Ouagadougou le 17 décembre, où il a été reçu en audience par le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, pour présenter les regrets de son gouvernement. Selon le communiqué officiel, Abuja a reconnu qu’il y avait eu des irrégularités dans la procédure d’autorisation de survol et a exprimé ses excuses pour cet «  incident regrettable  ».

L’avion impliqué, un C‑130 de l’armée de l’air nigériane, effectuait un vol de convoyage vers le Portugal pour une maintenance programmée lorsqu’un problème technique a contraint l’équipage à effectuer un atterrissage d’urgence à Bobo-Dioulasso, dans l’ouest du Burkina Faso.

L’atterrissage avait été perçu par l’AES – une alliance composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger – comme une violation de la souveraineté aérienne de ses États membres, entraînant la mise en alerte maximale des défenses aériennes et antiaériennes de la confédération et la détention du personnel nigérian à bord.

À l’issue des discussions, le gouvernement burkinabè a libéré les 11 membres de l’équipage nigérian, comprenant deux membres d’équipage et neuf passagers, a annoncé la délégation nigériane. «  Les questions ont été réglées, ils ne sont plus détenus  », a déclaré un porte-parole du ministre Tuggar, soulignant l’efficacité des efforts diplomatiques pour résoudre cette affaire sensible.

En plus des excuses, le Nigeria et le Burkina Faso ont convenu de renforcer leurs consultations régulières et d’engager des actions pour approfondir la coopération bilatérale et l’intégration régionale.

Le Nigeria a présenté des excuses officielles au Burkina Faso après qu’un avion militaire nigérian ait violé l’espace aérien de l’Alliance des États du Sahel