« Le village a été complètement rasé », a indiqué dans le communiqué le groupe dirigé par Abdelwahid Mohamed Nour, qui contrôle cette partie du Darfour.

En outre, l’organisation a sollicité en urgence l’appui de l’ONU et des agences humanitaires afin de procéder à la récupération des corps des victimes, incluant hommes, femmes et enfants ensevelis.

Selon des témoins, dont Al-Amin Abdallah Abbas, un agriculteur de la région, Tarasin a été l’une des localités les plus durement frappées après des semaines de pluies diluviennes. « Le village et ses habitants ont disparu. C’est une tragédie sans précédent », a-t-il déploré.

Le gouverneur pro-armée du Darfour, Minni Minnawi, a qualifié l’éboulement de « tragédie » et exhorté la communauté internationale à intervenir rapidement. « La tragédie est plus grande que ce que notre peuple peut supporter seul », a-t-il souligné.

Situé au cœur des monts Marra, un massif volcanique culminant à plus de 3 000 mètres et classé au patrimoine mondial, Tarasin se trouve à près de 900 kilomètres de Khartoum. La zone, réputée pour ses pluies abondantes et ses températures plus fraîches, est devenue un refuge précaire pour des habitants fuyant la guerre civile.

Depuis 2023, le conflit sanglant opposant l’armée soudanaise aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a plongé le pays dans une grave crise humanitaire. Plus de la moitié des habitants n’ont pas de quoi se nourrir correctement, des millions de personnes ont été déplacées, et la capitale du Darfour-Nord, El-Fasher, est régulièrement bombardée.

Dans ce contexte de guerre, l’accès des organisations humanitaires au Darfour demeure extrêmement limité, compliquant encore davantage l’acheminement d’une aide pourtant vitale pour les sinistrés.

Un glissement de terrain meurtrier a anéanti le village de Tarasin, à l’ouest du Soudan, faisant au moins 1 000 morts et ne laissant qu’un seul survivant