Environ trente autres passagers ont été secourus par les unités de la marine tunisienne dépêchées sur les lieux.

Selon Walid Charbi, porte-parole du tribunal de Mahdia, toutes les victimes étaient originaires d’Afrique subsaharienne, sans que d’autres détails n’aient été communiqués. Le parquet a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les causes et les circonstances exactes de ce naufrage tragique.

Mahdia, port méditerranéen situé au centre du pays, est le deuxième point de départ le plus fréquenté pour les migrants originaires de Tunisie ainsi que d’autres pays d’Afrique et d’Asie cherchant à rejoindre l’Europe par voie maritime. Ces traversées restent extrêmement dangereuses et continuent de faire de nombreuses victimes chaque année.

La Tunisie fait face à une pression croissante pour gérer l’afflux de migrants fuyant les conflits et la pauvreté, alors que le pays renforce son dispositif de sécurité pour prévenir ces traversées périlleuses.

En 2023, plus de 210 000 personnes ont tenté de franchir la Méditerranée centrale. Parmi elles, plus de 60 000 ont été interceptées et renvoyées sur les côtes africaines, tandis que près de 2 000 ont perdu la vie en mer. En février dernier, un autre naufrage au large de Sfax avait fait plus de 40 victimes soudanaises.

Par ailleurs, l’Union européenne (UE) avait alors signé un accord avec la Tunisie pour lutter contre l’immigration irrégulière, prévoyant 118 millions de dollars (90 millions de livres sterling) pour stopper la contrebande, renforcer les frontières et organiser le rapatriement des migrants.

Au moins 40 migrants, dont des nourrissons, ont trouvé la mort lorsque le bateau sur lequel ils tentaient de rejoindre l’Europe au large de la Tunisie