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Un Général des FARDC appelle les FDLR au secours

Redigé par Tite Gatabazi
Le 28 janvier 2023 à 11:39

Des audios devenues virales sur la toile font entendre la voix d’un Général des FARDC appelant les FDLR à l’aide, afin de reprendre la ville de Kitchanga aux mains du M23 depuis deux jours.

C’est depuis ce vendredi soir que la fuite de l’audio fait rage dans les groupes WhatsApp et sur les réseaux sociaux.

Dans tout ce message audio, on perçoit la panique de voir le M23 évoluer jusqu’à la prise de Goma.

Déjà qu’on dit que les voies d’accès et d’approvisionnements de Goma sont sous contrôle du M23 et que la ville va être asphyxier incessamment.

Dans cet enregistrement audio, un haut gradé des FARDC discute avec un officier des FDLR. Le premier vient enquêter sur la situation tandis que le second donne des nouvelles alarmantes sur le terrain.

L’officier des FDLR parle du fait que non seulement ses hommes sont à court de munitions, qu’ils viennent de passer quatre jours sans nourriture.

Le renfort promis par les FARDC se fait attendre. L’hélicoptère n’est toujours pas arrivé, et même les munitions manquent à l’appel.

Le haut gradé des FARDC demande le numéro de téléphone du Général Omega, un des dirigeants des FDLR.

La conversation mélange les langues parlées en RDC, le lingala, le français et le swahili.

D’entrée de jeu, celui qui reçoit l’appel reprend systématiquement, oui Excellence. Il dit se trouver à deux kilomètres de Kitchanga. Ce dernier se présente sous le nom de Hassan, un ancien du groupe armé PARECO.

Cet Excellent demande s’il a eu des entretiens avec le Général Omega et s’il connaît sa localisation et s’il peut donner le numéro de téléphone du même Omega a son Excellence.

Dans sa réponse, il dit que le Général Omega a l’habitude de changer ses numéros de téléphone et qu’il est difficile de le joindre.

A la demande insistante du supérieur, le Général qui se trouve à deux kilomètres de Kitchanga dit qu’il peut trouver le numéro d’Omega dans une demie heure, mais il se ravise et dit dans cinq minutes.

Dans cet entretien, le Général se trouvant à Kitchanga rapporte au supérieur hiérarchique que lors des affrontements avec le M23, ils étaient à court de munitions et que les hommes de troupe ont le moral en berne.

Les militaires n’ont pas été ravitaillés depuis quatre jours. Le général Omega dont on parle se nomme Général Pacifique Ntawunguka. On le surnomme Omega, Nzeli et Israël.

Il est natif de la commune Gaseke, préfecture de Gisenyi. Ses parents s’appellent Balihenda et Nyirabalima.

En 1994, Omega commande le bataillon a Muvumba dans le Mutara. Pendant le génocide il était dans le camp militaire de Mukamira ou ils ont massacré les tutsis de Mukamira et Jenda.

Il fait ses études à l’école Christ Roi de Nyanza, puis entre à l’école supérieure militaire. Il poursuit sa formation en Egypte, en Grèce et en France.

Le rapport du groupe d’expert des nations unies présenté au conseil de sécurité le 10 juin 2022 indique que le général Omega commande la branche militaire des FDLR-Foca après l’assassinat de Mudacumura.

Le général Gaston Iyamuremye alias Rumuli ou alors Victor Byiringiro commandait les FDLR-Foca après le décès de Murwanashyaka décédé en Allemagne en 2019.

Le général Omega avait déjà déclaré qu’il rentrera au Rwanda quand il n’y aura plus un seul tutsi. Et pourtant ses deux enfants qui vivent au Rwanda bénéficient d’une bourse du gouvernement.

Ce vendredi les FDLR en coalition avec les FARDC ont attaqué le M23 dans les secteurs Kilolirirwe, Burungu, Bwiza et Kitchanga.

C’est une tentative de récupérer les zones sous contrôle du M23.

Kitchanga est un centre commercial dans le territoire de Masisi ou ont eu lieu des affrontements violents entre le M23 et les FARDC appuyées par des mercenaires.

Selon la communication des FARDC, il s’agit d’un repli tactique pour épargner les vies des civils, nombreux dans l’agglomération de Kitchanga.

C’est à près de quatre-vingt-dix kilomètres de Goma, la capitale de la province du Nord Kivu.

Depuis un certain temps, les FDLR combattent aux côtés des FARDC avec les Nyatura et les Mai Mai.

Tous les témoignages de premières mains des habitants qui fuient les affrontements l’attestent.

Les rapports des Nations unies confirment l’existence de cette coalition.


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