Contrairement à Tshisekedi, ces observateurs internationaux ont une vision claire et actualisée des événements tragiques qui secouent le pays. Tandis qu’il déployait un discours empreint de contre-vérités, beaucoup dans la salle peinaient à retenir leur stupeur, voire leur envie de rire face aux falsifications grossières des faits.
Il est clair que le président congolais n’a pas de scrupules et semble être le seul à croire en ses propres illusions, déconnecté de la réalité d’un pays en pleine crise.
Alors que Tshisekedi s’efforçait de redorer son image à l’international, la situation en RDC ne cesse de se détériorer. L’opposition, de son côté, se mobilise pour dénoncer la répression croissante sous son régime. Le 25 septembre 2024, un grand rassemblement prévu à Kinshasa pour demander la libération de ceux que l’opposition qualifie de « prisonniers politiques ».
Ce mouvement, initié par la plateforme de concertation des forces politiques et sociales, a pris place devant le palais de justice de Kinshasa, au cœur de la capitale, où un mémorandum a été déposé. L’objectif : faire pression sur le gouvernement pour libérer les détenus politiques, un geste qui devrait logiquement s’imposer alors que la RDC brigue un siège au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Cette ambition de Tshisekedi semble absurde à la lumière des réalités du terrain. Le régime, loin d’être un champion des droits humains, est accusé de persécuter systématiquement les opposants et d’étouffer toute voix dissidente.
Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République, est l’une des figures de l’opposition à dénoncer vigoureusement cette répression. Dans un communiqué publié récemment, Katumbi a appelé à une mobilisation générale contre le régime, déclarant que « l’heure est grave » en RDC. Il dénonce la répression qui frappe les opposants politiques et les acteurs de la société civile, dans un climat de peur et de violence.
Les critiques ne viennent pas uniquement de l’opposition. La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a également pris la parole pour condamner les crimes qui continuent de frapper durement la population. Le carnage survenu à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024, a choqué l’opinion publique et la communauté internationale.
Des prisonniers, innocents pour la plupart, ont été massacrés dans des conditions épouvantables, sans qu’aucune mesure ne soit prise pour éviter un tel drame. Ce massacre n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui illustrent la brutalité du régime et son mépris pour la vie humaine.
Les violences qui secouent la RDC sont endémiques. A Goma, des criminels Wazalendo, armés par le gouvernement, terrorisent la population sous l’œil complice des forces armées congolaises (FARDC). Les FDLR, agissent en toute impunité dans l’Est du pays, exacerbant une situation déjà catastrophique. Goma, autrefois considérée comme une ville stratégique, ne compte plus ses morts, et la population vit dans la peur constante.
Au Katanga, la Garde présidentielle s’est distinguée par des massacres de civils, notamment à Kilwa et Lwalaba. Loin d’être une force de protection, ces unités sont devenues synonymes de terreur pour la population locale.
En Ituri, une province abandonnée par le gouvernement, les milices Codeco règnent en maître avec l’aide des FARDC, semant la mort et la désolation dans une région déjà fragile.
Pendant que la situation s’envenime dans plusieurs provinces, Tshisekedi continue d’entretenir des alliances plus que douteuses. Il a récemment reçu le fils de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, un soutien avéré des génocidaires, créant ainsi une polémique. Ce geste a été perçu comme un affront, non seulement envers le peuple congolais, mais aussi envers ceux qui cherchent à rétablir la paix et la justice dans la région des Grands Lacs.
L’accueil de telles figures controversées par Tshisekedi s’ajoute à une série de décisions politiques troublantes. Alors que la RDC s’enfonce dans la violence, le président semble plus préoccupé par des manœuvres politiques que par la résolution des crises humanitaires et sécuritaires qui déchirent le pays.
Les problèmes de Tshisekedi ne se limitent pas à l’opposition et à la scène internationale. Au sein même de sa majorité, l’Union Sacrée, des fissures commencent à apparaître. Modeste Bahati Lukwebo, ancien président du Sénat et pilier de cette coalition, a récemment menacé de quitter le regroupement politique, déclarant qu’une crise ouverte couvait au sein de l’Union Sacrée. Lors d’une conférence de presse le 2 septembre 2024, Lukwebo a laissé entendre que sa décision serait prise lors du prochain congrès de son parti, dont la date reste à fixer.
Cette crise interne est un autre coup dur pour Tshisekedi, déjà fragilisé par les critiques internationales et la montée en puissance de l’opposition. Les tensions au sein de l’Union Sacrée révèlent l’ampleur des désaccords et des divisions qui minent la coalition présidentielle, alors que le pays est plongé dans une spirale de violence et de désordre.
Le discours de Tshisekedi à l’ONU n’a fait que renforcer l’idée qu’il est de plus en plus déconnecté des réalités de son propre pays. Tandis qu’il tentait de convaincre la communauté internationale de la légitimité de son régime, la RDC continuait de sombrer dans la violence, la répression et l’instabilité.
Les massacres, les arrestations arbitraires, et les alliances douteuses sont autant de signes d’un régime en plein naufrage, bien loin de l’image de paix et de réconciliation que Tshisekedi cherche à vendre.
La RDC sous Tshisekedi fait face à une crise multidimensionnelle. La répression des opposants, les massacres de civils, et les manipulations politiques ne font qu’aggraver la situation.
Alors que le président tente de masquer ses échecs avec des discours pompeux à l’ONU, la communauté internationale reste lucide sur la réalité du terrain, une réalité que Tshisekedi ne peut plus ignorer indéfiniment.
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