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Un nouveau scandale du lithium en RDC

Redigé par Tite Gatabazi
Le 14 mai 2024 à 12:56

Un scandale financier secoue la République démocratique du Congo (RDC) alors que des révélations troublantes éclatent sur la gestion des terres de lithium.

Des allégations de malversations impliquant des membres haut placés de la société minière la Cominière et une obscure ONG ont déclenché une vague de contestations.

La coalition "Congo N’est Pas à Vendre" (CNPV) réclame des comptes, dénonçant l’attribution d’importants terrains à des entités étrangères dans des conditions douteuses.

Le lithium, essentiel pour les batteries de véhicules électriques et crucial pour la transition énergétique mondiale, est au cœur de cette polémique. Le gisement de Kitotolo-Manono, l’un des plus vastes et riches au monde, est accusé d’être géré de manière opaque, mettant potentiellement en péril les intérêts nationaux congolais.

La CNPV pointe du doigt une donation de 70 millions de dollars de terres à une organisation non-gouvernementale dirigée par Jean-David E’Ngazi, membre du conseil d’administration de la Cominière.

Des questions surgissent quant à la légalité et à la légitimité de cette transaction. La CNPV exhorte à une action immédiate, réclamant une enquête officielle sur la gestion des terres et du lithium par la Cominière et les ministères concernés.

Ils exigent une révision des contrats pour assurer la conformité aux lois nationales et aux normes internationales de transparence et de gouvernance.

Les critiques portent également sur le manque de publicité du contrat avec Manono Lithium SAS, une co-entreprise contrôlée par Zijin Mining. Cette opacité pourrait coûter cher à la RDC en termes de revenus perdus et ternir sa réputation sur la scène internationale.

La CNPV demande la divulgation de tous les contrats miniers dans un délai de 60 jours et appelle à un appel d’offres transparent pour le site de Manono.

La gestion des ressources naturelles en RDC est depuis longtemps entachée de controverses et de accusations de corruption, freinant le développement économique du pays et maintenant un état de pauvreté et d’injustice pour la majorité de sa population.

La CNPV espère que ses efforts mèneront à une réforme significative et à une meilleure reddition des comptes pour protéger et valoriser les ressources nationales au profit de tous les Congolais.

Les scandales miniers et financiers qui secouent la République démocratique du Congo (RDC) semblent se multiplier sans se ressembler. Bien que certaines parties de l’opinion publique se mobilisent, elles semblent manquer cruellement de soutien.

On pourrait même dire qu’une sorte de léthargie s’est emparée de certaines consciences, jusqu’en Occident et parmi ceux qui aiment donner des leçons, y compris les organisations non gouvernementales (ONG) des droits de l’homme et de la transparence.

Il est intéressant de noter que certains cèdent très facilement à la propagande et à la désinformation émanant du pouvoir en place.

Celui-ci tente maladroitement de dissimuler ses échecs en désignant des boucs émissaires. Cette tactique, bien que grossière, semble parfois efficace pour détourner l’attention des véritables problèmes et détourner la critique.

Cette situation soulève des questions importantes sur la nature de la démocratie et de la gouvernance, tant au niveau national qu’international. Comment se fait-il que des scandales aussi graves puissent perdurer sans susciter une réaction plus forte et plus unifiée de la part de la communauté internationale ?

Est-ce que le pouvoir politique et économique a réellement le pouvoir d’hypnotiser les consciences à ce point, même parmi ceux qui sont censés être des défenseurs des droits de l’homme et de la transparence ?

Il est crucial de comprendre les mécanismes à l’œuvre derrière cette apathie et cette complaisance, car ils peuvent avoir des conséquences graves non seulement pour les populations locales qui souffrent des conséquences de ces scandales, mais aussi pour l’intégrité et la crédibilité des institutions internationales censées promouvoir la justice et le respect des droits de l’homme.

Un scandale financier secoue la RDC alors que des révélations troublantes éclatent sur la gestion des terres de lithium

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