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Un photographe Britannique à l’origine du jardin de la mémoire

Redigé par Tite Gatabazi
Le 12 septembre 2022 à 05:54

Ce dimanche 11 septembre 2022 a eu lieu l’inauguration du jardin de la mémoire de Nyanza Kicukiro.

Symbole de la vie et de la renaissance, il est l’incarnation du dialogue entre le passé le présent et l’avenir.

D’après Mme Jeannette Kagame, il nous faut divers endroits appropriés et sereins tels ce jardin, qui nous permet de nous recueillir et continuer à garder présent le souvenir de ceux qui ne sont plus. Le travail de mémoire autour du génocide perpétré contre les tutsis est à maintes égards, très complexe.

Il donne naissance à une myriade d’émotions, mais aussi à des questions, nécessitant alors un accompagnement de la pensée, du cœur et de l’esprit.

Elle avait posé la première pierre en juin 2000. Elle était revenue le 8 avril 2019 pour inaugurer la première phase des travaux.

En avril 2019 elle avait déclaré : à travers ce jardin de la mémoire, nous recherchons et partageons également la vérité sur le génocide contre les tutsis, le rendant un acte intentionnel et un mécanisme puissant pour partager nos histoires de survie et de résilience, tout en combattant l’idéologie du génocide.

Ce jardin est la conception du photographe, artiste et peintre Britannique, Bruce Clarke en partenariat avec Ibuka, la fondation Imbuto et l’ancienne commission nationale de lutte contre le génocide.

Ce jardin se compose de plusieurs sections qui invitent à la réflexion et au souvenir.

En plus des pierres, il y a des fleurs et des arbres, des passages de cours d’eau et même des fosses.

Les pierres représentent les victimes et les familles sont invités à les placer.

Dans la petite forêt de la mémoire cohabitent le ficus Thonningii ou Umuvumu qui symbolise la famille, d’Erythrina Abbyssinica ou Umuko symbole de la protection et de la beauté ainsi que l’Acacia ou umunyinya symbole de la résistance et la résilience.

Les terrasses sont aménagées pour offrir des espaces de méditation.

Les petits monticules rappellent que nous sommes au pays des mille collines et invitent à la méditation.

Tout le long il y a des corridors qui mènent aux différents endroits du jardin.

Mais aussi des chemins en spirale qui indiquent qu’il y a toujours une issue.

Ces fosses rappellent les victimes tutsis jetées morts ou vivants dans les fosses.

Et au centre un grand espace en gazon d’où pourront se rassembler les invites pendant les commémorations.

Au point le plus haut du jardin est érigé la flamme du souvenir, haute de six mètres.

Et ces hommes debout représentent la dignité de ceux qui ont survécu au génocide contre les tutsis.

On dit que l’art résonne avec l’humanité et doit être utilisée dans le processus de reconstruction de notre humanité.

Bruce Clarke a remercié vivement tous ceux qui ont pris part à la réalisation de ce jardin
Dr Jean Damascène, Ministre de l’Unité et de l’engagement citoyen a dit que ce jardin est un outil pédagogique
Lieu dédié aux cérémonies de commémoration
Espace d’une capacité de 6500 places
Des lieux dédiés au repos et la réflexion

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