Il était frappant de constater, à mesure que se déroulait son exposé, l’absence totale de maîtrise des fondements constitutionnels élémentaires, absence qui, loin d’être anodine, confine à l’hérésie juridique dès lors que ses déclarations contreviennent frontalement aux articles 213 et 214 de la Constitution de la République démocratique du Congo.
La confusion qu’elle a entretenue, mêlant approximations hasardeuses et assertions dépourvues de tout socle normatif, témoigne d’une méconnaissance criante du cadre légal régissant la négociation, la ratification et l’approbation parlementaire des accords internationaux.
En s’aventurant dans des interprétations aussi erratiques, Salama n’a pas seulement manqué à un devoir de rigueur ; elle a exposé l’État congolais à une dissonance institutionnelle regrettable, affaiblissant davantage la crédibilité d’une communication gouvernementale déjà souvent décriée pour son manque de cohérence et de profondeur.
Le rappel salutaire de Vital Kamerhe et la déroute d’une propagande mal inspirée
Il est d’autant plus paradoxal de constater cette dérive que le Président de la République lui-même, lorsque Vital Kamerhe occupait encore le perchoir, avait tenu à rappeler aux députés que chaque accord de paix ou de coopération économique négocié sous facilitation internationale qu’il s’agisse des États-Unis ou du Qatar serait soumis à un examen rigoureux par le Parlement.
Cette déclaration, rapportée avec précision par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, visait précisément à rassurer la représentation nationale sur le respect scrupuleux des procédures constitutionnelles et réglementaires, lesquelles conditionnent la validité de tout engagement international.
C’est donc à rebours de cette ligne officielle, prudemment établie et juridiquement irréfutable, que Tina Salama, escortée par Patrick Muyaya s’est livrée à un exercice périlleux mêlant propagande intempestive et désinformation mal maîtrisée.
Loin d’éclairer l’opinion, cette communication brouillonne contribue à obscurcir davantage les enjeux, tout en offrant à l’étranger une image peu flatteuse du sérieux institutionnel de la RDC.
Le plus préoccupant est, sans doute, l’absence totale de mécanismes de reddition des comptes : nul ne sera inquiété, ni pour la désinvolture juridique, ni pour l’effet délétère de telles approximations sur la crédibilité internationale du pays.
Ainsi se perpétue une culture d’irresponsabilité où l’opacité se substitue à la rigueur, et où la communication politique, au lieu d’être un instrument d’État, se mue en vecteur d’embarras national.














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