A chacune des déplacements du Président Félix Tshisekedi, une délégation pléthorique semble se matérialiser à ses côtés, dont la finalité reste souvent impénétrable et dont le rôle exact demeure dans l’ombre, inaccessible au commun des observateurs.
Lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies, tenue à New York, le Chef de l’État avait pris soin d’embarquer plus de deux cents personnes, dont près d’une cinquantaine disparurent, comme absorbées par l’immensité du territoire américain, ne laissant derrière elles qu’une interrogation silencieuse sur leur fonction réelle et leur utilité pratique.
A la veille de la signature de l’accord de paix RDC–Rwanda, prévue le 4 décembre à Washington, cette propension à l’ostentation se reproduit avec une intensité encore accrue.
Une importante délégation congolaise s’est mise en route vers la capitale fédérale américaine, revêtant les atours d’une mission de haut niveau, dont la composition reflète à la fois la diversité des pouvoirs de l’État et, peut-être, un souci manifeste de démonstration protocolaire.
Une mission pléthorique pour un rendez-vous diplomatique crucial
Cette mission, qui accompagne le Président Tshisekedi dans ce qui constitue un rendez-vous diplomatique de première importance, rassemble non seulement le Président de l’Assemblée nationale et plusieurs membres du gouvernement, mais aussi des sénateurs, des députés ainsi qu’une cohorte étendue de conseillers présidentiels.
Aucun de ces acteurs n’est supposé intervenir dans la représentation de l’État et soutenir le Chef de l’État lors de la solennelle signature de l’accord de paix.
Cependant, la densité et la multiplicité des participants suscitent de légitimes interrogations quant à l’efficacité réelle de cette organisation. Dans les faits, cette concentration impressionnante d’individus semble davantage relever de la figuration protocolaire que de la participation active à un processus diplomatique substantiel.
L’ensemble de cette délégation, aussi pléthorique soit-elle, donne l’impression de se mouvoir sur le tapis rouge des rendez-vous internationaux sans qu’aucune contribution tangible aux négociations ou à la mise en œuvre de l’accord ne soit discernable.
Au-delà de la simple mise en scène, il apparaît que nombre de ces accompagnateurs semblent s’adonner plus à des activités accessoires voyages, tourisme ou shopping dans les grandes capitales qu’à l’exécution des tâches pour lesquelles ils auraient été ostensiblement mandatés.
Cette propension à substituer l’apparence à l’action révèle une lacune structurelle dans la gestion des missions présidentielles : une dépense publique élevée et ostentatoire, assortie d’un faible rendement réel pour la défense et la promotion des intérêts essentiels du pays.
En somme, cette dérive protocolaire illustre une diplomatie plus soucieuse de spectacle que de substance, où la représentation symbolique supplante systématiquement la responsabilité concrète et opérationnelle.
Au-delà de la simple mise en scène protocolaire, cette délégation illustre les paradoxes de la diplomatie congolaise contemporaine : un affichage spectaculaire et coûteux, capable de séduire l’œil et de démontrer la solennité d’un événement, mais qui laisse en suspens la question de l’opérationnalité réelle et de l’impact concret de chacun de ses membres.
L’image renvoyée est celle d’un pouvoir soucieux de sa visibilité et de son rayonnement, mais dont la logique interne, entre prestige et efficacité, reste difficile à démêler pour l’observateur attentif.














AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!