Parmi eux, le jeune juriste Nathanael Onokomba se distingue par sa capacité à articuler avec précision ce que tant de concitoyens pensent, mais taisent par crainte ou résignation.

Sa voix, mesurée et empreinte de lucidité, tranche dans la cacophonie d’un pouvoir chancelant qui cherche à masquer son incapacité à gouverner par le tumulte et la diversion.

Onokomba souligne, sans ambages, que le président actuel ne manifeste, pour l’instant, aucun intérêt véritable à résoudre la crise persistante de l’Est ni à engager un dialogue authentique.

Selon lui, le calcul du pouvoir est limpide : entretenir l’instabilité jusqu’en 2026, afin de présenter, dans l’urgence et sous le couvert d’un pseudo-dialogue national, une solution supposément salvatrice qui n’aurait pour finalité que d’obtenir une prolongation de mandat de trois années supplémentaires.

L’analyse est sans concession : le peuple et ses souffrances ne constituent pas une priorité ; ils ne sont que des variables secondaires dans un jeu de pouvoir cynique et méthodiquement orchestré.

Le piège d’un dialogue factice

Le jeune juriste met également en lumière les clauses insidieuses de cette stratégie de transition : ceux qui accepteront de rejoindre le gouvernement seront écartés de toute participation électorale future, tandis que les autres seront marginalisés, débauchés ou neutralisés. Cette manœuvre, dans sa logique implacable, vise à créer un « boulevard vide » pour imposer un successeur choisi, sans contestation ni contrôle démocratique.

Face à ce scénario, Onokomba exhorte la jeunesse Extra Système à refuser ce piège politique et à penser au-delà de la crise immédiate et du simulacre de dialogue.

Il rappelle que la vigilance civique, la réflexion indépendante et l’engagement éclairé demeurent les seuls remparts contre l’avilissement progressif des institutions et la perpétuation d’un système qui gouverne à rebours des intérêts collectifs, accumulant richesses personnelles et détournant les priorités de l’État au détriment des citoyens.

En somme, cette analyse incisive révèle l’écart abyssal entre les prétentions d’un pouvoir autoproclamé efficace et la réalité d’un État en perte de repères, où la misère du peuple est instrumentalisée pour servir les ambitions d’un cercle restreint.

Nathanael Onokomba incarne, à cet égard, la voix lucide et nécessaire d’une jeunesse consciente et résolue à ne pas se laisser confisquer son avenir.

Au milieu du vacarme et du désordre qui caractérisent le paysage politique congolais, certains visages émergent par leur clairvoyance