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Vital Kamerhe, une présidence de l’assemblée nationale sous haute tension ?

Redigé par Tite Gatabazi
Le 24 mai 2024 à 05:42

Sans surprise, Vital Kamerhe remporte haut la main l’élection au perchoir en RDC. Il a totalisé 371 voix sur 500. Le vote du 22 mai 2024 ressemble à un plébiscite pour le président de l’union national congolais passé par le PPRD, parti de l’ancien président Joseph Kabila.

Dans une brève allocution, il a réitéré sa promesse de redorer l’image de l’assemblée nationale, d’assurer la transparence dans la gestion des affaires publiques et d’organiser des débats vifs et constructifs et des échanges d’arguments solides au parlement.
Certains se souviennent de sa formule « pièce contre pièce » lors de son procès qui a connu des rebondissements.

L’élection de Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, seulement trois jours après une attaque contre son domicile perçue comme une tentative d’assassinat, souligne les tensions et les enjeux de pouvoir au sein de la classe politique congolaise.

Cette situation met en lumière la vulnérabilité du futur gouvernement, susceptible d’exacerber les inquiétudes sur la stabilité et la sécurité, tout en érodant potentiellement la confiance du public.

En tant que figure clé de l’Union Sacrée, la coalition soutenant le président Félix Tshisekedi, l’ascension de Kamerhe pourrait renforcer ou déstabiliser cette alliance.

Les circonstances entourant son élection et l’attaque récente pourraient intensifier les rivalités ou nécessiter une réconciliation stratégique entre les différentes factions de la coalition.

Sa relation avec le président Tshisekedi, essentielle pour une cohabitation réussie, sera cruciale pour naviguer dans leurs agendas politiques respectifs, ce qui pourrait être compliqué par les antécédents judiciaires de Kamerhe, le refus de lui accorder la primature et les récentes tentatives contre sa vie.

Les scénarios futurs pourraient inclure un renforcement de l’Union Sacrée, conduisant à une période de gouvernance plus stable et efficace, ou au contraire, une fragmentation de la coalition, qui pourrait mener à des crises politiques récurrentes et potentiellement à des élections anticipées.

Des initiatives de réforme pourraient également être envisagées pour améliorer la transparence, la sécurité et la stabilité du système politique congolais en réponse à la dynamique politique actuelle.

La manière dont Tshisekedi et l’UDPS gèreront cette cohabitation et répondront à l’attaque contre Kamerhe sera un indicateur clé de la direction future de la RDC, tant sur le plan interne qu’en ce qui concerne ses relations avec les partenaires internationaux.
Mais depuis ce fameux compromis à l’africaine qui a porté Felix Tshisekedi au pouvoir, l’UDPS a fait preuve d’amateurisme et d’immaturité dans la gestion de la chose publique.

Jean Marc Kabund, ancien président à l’intérim de l’UDPS passé dans l’opposition avait fustigé le manque criant d’intelligence stratégique et prospective au sein du parti de Felix Tshisekedi. Ce dernier se caractérisé plus par son arrogance et le tribalisme décomplexé. Ce qui pourrait l’amener à des actes hostiles et maladroits contre Vital Kamerhe. Une situation déjà tendue pourrait vite se détériorer davantage, créant un cercle vicieux de conflits et d’instabilité au sommet de l’Etat.

Vital Kamerhe, le nouveau président du parlement RD congolais

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