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Yolande Makolo invite le président Ramaphosa à révéler la véritable raison de la présence sud-africaine en RDC

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 4 février 2025 à 09:23

Suite aux propos tenus par Ramaphosa le 3 février 2025, justifiant le maintien des troupes sud-africaines en RDC malgré la récente mort de 14 soldats, la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, a ouvertement exhorté le président sud-africain à être honnête avec ses citoyens sur les véritables raisons pour lesquelles des soldats de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) perdent la vie en République Démocratique du Congo.

Ramaphosa a justifié l’engagement de l’Afrique du Sud en soulignant le rôle crucial joué par la solidarité et le soutien matériel des pays africains dans la libération de l’Afrique du Sud du régime de l’apartheid. « En tant que pays, nous avons un devoir envers les nations africaines, dont la solidarité et le soutien matériel ont été déterminants dans notre libération. L’Afrique du Sud continuera de soutenir le peuple de la RDC afin qu’il puisse obtenir la paix et la sécurité qu’il mérite », a-t-il affirmé.

En réponse à cette déclaration, Yolande Makolo a accusé Ramaphosa de tromper les Sud-Africains, suggérant que l’engagement militaire de son gouvernement en RDC était motivé par des intérêts personnels liés aux ressources minérales du pays, et non par une réelle volonté de promouvoir la paix. « Les Sud-Africains méritent de connaître la vérité. Vous ne soutenez pas le peuple de la RDC pour instaurer la paix. Vous envoyez vos troupes pour mener la guerre du président Tshisekedi et tuer son propre peuple », a réagi Makolo sur la plateforme X.

« Ce genre de déclaration ne fait qu’encourager l’intransigeance du président congolais, tandis que la souffrance persiste. Dites à votre peuple la vérité sur les intérêts personnels que vous avez dans les mines de la RDC, intérêts pour lesquels, malheureusement, des soldats de la SANDF perdent la vie », a-t-elle ajouté. Ses propos interviennent dans un contexte où l’Afrique du Sud se prépare à déployer des troupes et du matériel supplémentaires au Sud-Kivu, une région où les rebelles du M23 poursuivent leur campagne militaire, au nom des droits des peuples persécutés, notamment les Tutsi-congolais et les rwandophones de l’est de la RDC.

Les tensions entre le Rwanda et l’Afrique du Sud se sont intensifiées à la suite de déclarations récentes de Ramaphosa, qui a qualifié les troupes rwandaises de rebelles. Le Président Paul Kagame a rapidement réagi soulignant que les Force de Défense rwandaise (RDF) sont une armée nationale légitime, et non un groupe rebelle, avertissant que si l’Afrique du Sud cherchait la confrontation, le Rwanda était prêt à répondre en conséquence.

Dans une autre déclaration, Ramaphosa avait indiqué que "si les forces du M23 tuaient davantage de soldats sud-africains, il considérerait cela comme un acte de guerre de la part du Rwanda". Cette déclaration a encore aggravé les relations diplomatiques entre les deux pays, alimentant les craintes d’une détérioration accrue de la situation régionale.

Yolande Makolo, a ouvertement exhorté le président sud-africain à être honnête avec ses citoyens sur les véritables raisons pour lesquelles leurs soldats perdent la vie en RDC.

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