La première demi finale de la ligue européenne des champions de football oppose ce mardi soir, le Bayern Munich au FC Barcelone. Une rencontre qui sent la poudre !

On aurait cru à une affiche de finale, tant les deux formations ont un palmarès éloquent ; le Bayern Munich et le FC Barcelone représentent des icônes de leur football respectif.

En d’autres temps, on aurait dit les yeux fermés que le FC Barcelone était favori ; seulement, les Blaugrana montrent bien de signe de fébrilité depuis quelques rencontres.

N’eut été la magie de son leader, Messi, la formation catalane aurait pu caler face au PSG, au sommet de son art lors des quarts de finale retour.

Cela dit, le FC Barcelone demeure toujours une machine redoutable, capable de broyer n’importe quel os !

Même peu à ses aises, le Barça parvient souvent à tirer ses marrons du feu ! L’apanage des grandes équipes !

S’il est vrai que la défense de plus en plus poreuse, constitue le talon d’Achille de cette formation au jeu chatoyant, fait de toque (NDLR : jeu court à une touche de balle), le milieu de terrain à l’intelligence bien éprouvée, permet de compenser ce déséquilibre.

En face, les Allemands se présentent comme un sérieux client à la grinta irréprochable et à l’efficacité paralysante !

Costauds dans les duels, les coéquipiers de Van Buyten accueillent le Barça sous de bons auspices.

Le club bavarois a décroché son 23e titre de champion d’Allemagne avant terme et a envoyé un signal fort ce week end en atomisant en déplacement, Hanovre, 6-1, même avec une équipe foncièrement remaniée afin de mettre les cadres au repos pour la réception du Barça ! Le FC Barcelone s’est contenté pour sa part, d’un service minimum en l’emportant, 1-0 face à Levante.

Lionel Messi a été ménagé dans la perspective de ce fumant face-à-face avec le Bayern Munich.

En abordant ce match, le Bayern aura rivé quelque part dans sa mémoire, un cinglant, 4-0 concédé lors des quarts de finale aller face au même adversaire durant l’édition 2008-2009.

Raison de plus pour que les Allemands sonnent l’hallali et fassent preuve d’une grande concentration et de réalisme devant un client qui ne se fera pas prier pour titiller leurs filets aux moindres errements défensifs.

Deux styles différents

Au jeu léché et toute en finesse tel des arabesques du FC Barcelone, avec Xavi et Iniesta à la baguette, le Bayern optera pour un jeu composite fait d’une alternance de jeu court et long, avec beaucoup de dédoublements sur les flancs pour mettre à contribution les qualités de centres des latéraux Lahm et Alaba.

Franck Ribery, véritable accélérateur de particule, devra être le poil à gratter pour la défense catalane qui sera privée d’un de ses piliers essentiels, l’expérimenté Mascherano.

Le Bayern devra en outre densifier son milieu de terrain afin d’étouffer les orfèvres espagnols, dépositaires du jeu catalan.

Le retour de blessure de Bastian Schweinsteiger à l’abattage physique impressionnant, sera un atout de taille pour le club allemand, qui se doit de maximiser ses chances en attendant le match retour au Camp Nou ; une autre paire de manche.

L’autre clef de cette rencontre pourrait provenir de la fraicheur physique des deux protagonistes. A ce niveau, les Allemands se présentent comme des monstres de la percussion, inoxydables.

Pep Guardioloa, ex entraineur du FC Barcelone et prochain technicien des champions d’Allemagne, suivra avec attention ce choc et se fera une idée de la vitalité de cette approche de jeu qu’il a expérimentée en Catalogne.

Une expertise qui a émoustillé plus d’un au point de faire du FC Barcelone, « la meilleure équipe du monde » !