Bruxelles : Au cours d’un débat nourri de ce 30 novembre 2013 organisé autour de l’idéologie de la citoyenneté rwandaise, des interventions ont fusé de partout.

On remarquait dans l’assistance, Mme Donatille Mukabalisa, Présidente de la Chambre des députés, et chef de la délégation parlementaire rwandaise en mission en Belgique, l’Ambassadeur du Rwanda à Bruxelles, Robert Masozera et Pulchérie Nyinawase, Présidente de la Diaspora Rwandaise de Belgique.

Mukabalisa Donatille, Présidente de la Chambre des Députés au Parlement rwandais : Une mission de sensibilisation à la Rwandité. Convaincante ?

Une salle comble. Au moins 500 participants. Une ambiance assez chaleureuse, bon enfant. On ne se gêne pas du tout. On a déjà dépassé les clivages ethnocentrisants hutu et tutsi. Ici, tout le monde veut intervenir. Le public peut avoir regretté le fait que les orateurs du jour, dans leurs exposés, leur auront pris assez de leur temps d’intervention. L’expression est libre et franche. Des rires fusent de partout.

Le Député Kaboneka, verbeux et prolixe dans sa tentative de convaincre son audience

« Il est très intéressant de voir des citoyens rwandais débattre sur ce qui les unit, la rwandité, plutôt que ce qui les divise, les ethnie Bahutu, Batutsi et Batwa ou les clivages régionaux kiga-nduga ou encore l’état de rescapé, des pays étrangers d’où les Rwandais se sont réfugiés. C’est cela en gros, l’objectif du débat sur ‘Ndi Umunyarwanda’ (la rwandité). C’est-à-dire être conscient que le trait d’union des Rwandais dont on est fier est le fait d’être citoyen Rwandais », a déclaré l’Ambassadeur Robert Masozera après la séance de débat.

A droite, Pulchérie Nyinawase, Présidente de la DRB-Diaspora Rwandaise de Belgique : Très active.
Il continue plus loin montrant que les gens venus participer au débat pensaient que le Programme ‘Ndi Umunyarwanda’ était conçu pour forcer les Bahutu à demander pardon aux Batutsi et que les Batutsi allaient être forcés à l’accorder.

« A ceux-là qui ont encore ces préjugés, ils n’ont qu’un seul dessein : celui de brandir la carte du divisionnisme ethnique et régionaliste à des fins politiques égoïstes », a-t-il ajouté.

Robert Masozera a apprécié l’impact que ces débats ont produit sur les participants qui ont commencé à faire examen de conscience et de dépasser ces clivages divisionnistes pour aller plus loin et réfléchir sur sa contribution à la sensibilisation à l’idéologie de la citoyenneté rwandaise.

Amb. Robert Masozera : Il manifeste une fébrilité sans faille pour tous les programmes sensitifs gouvernementaux. Parviendra-t-il à gagner l’opposition politique à l’entreprise de la rwandité ?
“Il est temps que nous promouvions en nous-mêmes ce qui nous unit plutôt que ce qui nous divise. C’est une fierté et cela nous mène tout droit à un développement durable », a déclaré à IGIHE, Pulchérie Nyinawase.