Burkina Faso : l’opposition entre en désobéissance civile

Redigé par RFI
Le 28 octobre 2014 à 11:18

Au pouvoir depuis 27 ans, Blaise Compaoré vient de lancer le processus de modification de la Constitution, afin de pouvoir briguer un nouveau mandat.
L’Assemblée nationale doit se prononcer ce jeudi. Si la majorité des trois-quarts n’est pas atteinte, le référendum aura lieu. Une voie « inacceptable » pour l’opposition qui appelle à la désobéissance civile à partir de ce mardi 28 octobre. Un grand rassemblement est prévu à Ouagadougou.
Les sifflets des manifestants vont résonner dans la capitale pour (...)

Au pouvoir depuis 27 ans, Blaise Compaoré vient de lancer le processus de modification de la Constitution, afin de pouvoir briguer un nouveau mandat.

L’Assemblée nationale doit se prononcer ce jeudi. Si la majorité des trois-quarts n’est pas atteinte, le référendum aura lieu. Une voie « inacceptable » pour l’opposition qui appelle à la désobéissance civile à partir de ce mardi 28 octobre. Un grand rassemblement est prévu à Ouagadougou.

Les sifflets des manifestants vont résonner dans la capitale pour dire à Blaise Compaoré que « le match est terminé et qu’il n’est pas question de jouer les prolongations » car l’objectif est de demander le retrait immédiat et sans condition du projet de loi, qualifié de « coup d’Etat constitutionnel ».

Dans la rue, il y aura du monde, cela ne fait guère de doute. L’opposition a déjà organisé d’importantes manifestations ces derniers mois. Avec une différence de taille cependant cette fois-ci : ce n’est plus un simple test de mobilisation, comme les marches précédentes, on est entré dans le rapport de force. « Blaise Compaoré doit réviser sa position. Il a fait 27 ans, et 27 ans ce n’est pas 27 jours », affirme un Ouagalais qui s’apprête à aller manifester ce mardi. « Il a osé nous affronter. Personne ne va reculer. » « C’est le commencement de la fin », renchérit un autre. « On peut dire : y en a marre. Pour un facilitateur, un médiateur [Blaise Compaoré l’a été dans plusieurs crises régionales, ndlr], il doit comprendre. »

D’autres habitants de Ouagadougou se montrent un peu plus circonspects sur la stratégie de l’opposition : « Il faut choisir des voies légales pour arriver à trancher le différend entre le pouvoir et l’opposition. Il n’y a pas d’autres voies sinon une voie illégale qui va braquer les uns contre les autres. On va tomber dans une crise que personne ne peut maitriser. »


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