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Burkina Faso : les hôpitaux paralysés par une grève du personnel de santé

Redigé par igihe
Le 23 novembre 2016 à 02:59

Au Burkina Faso, les hôpitaux publics et centres de santé sont paralysés par une grève des agents de santé. Une grève de 72 heures, sans le service minimum, lancée à l’appel du syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale. De nombreux malades sont restés toute la journée sans soins. Même les urgences médicales, traumatologiques, viscérales et la maternité du principal hôpital de la capitale sont touchées par ce mouvement.
« Il n’y a qu’une fille de salle et deux garçons de salle. Je (...)

Au Burkina Faso, les hôpitaux publics et centres de santé sont paralysés par une grève des agents de santé. Une grève de 72 heures, sans le service minimum, lancée à l’appel du syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale. De nombreux malades sont restés toute la journée sans soins. Même les urgences médicales, traumatologiques, viscérales et la maternité du principal hôpital de la capitale sont touchées par ce mouvement.

« Il n’y a qu’une fille de salle et deux garçons de salle. Je suis la seule infirmière… » Pas d’infirmiers, ni de médecins, des malades abandonnés dans les couloirs du CHU Yalgado Ouédraogo. Et des parents qui restent impuissants face à cette situation : « Il y a des gens couchés là-bas, il y a des gens qui sont décédés ici. Il n’y a personne actuellement », désespère un homme.

« Ça fait vraiment pitié », lance Xavier Kaboré, un médecin en année de spécialisation. Il fait partie des rares personnels de santé présents à la maternité du principal hôpital de Ouagadougou. « Le laboratoire ne fonctionne pas. Nous avons besoin de gens pour stériliser le bloc pour qu’on puisse travailler. Nous avons besoin de filles de salle pour nettoyer la salle d’accouchement et dresser les listes de matériel d’accouchement. Donc nous sommes obligés de faire avec. »

Conditions de travail

Les agents de santé observent cette grève, sans le service minimum, pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail selon Pissyamba Ouédraogo, le secrétaire général du Syntsha. « C’est à notre corps défendant, que nous sommes obligés d’aller en grève. On a donné tout le temps au gouvernement de répondre à nos revendications. Il n’a pas voulu. »

Réquisitions de certains agents de santé, appel à des médecins militaires : Smaïl Ouédraogo, le ministre de la Santé tente d’apporter des solutions pour minimiser les conséquences de cette grève. « Nous avons essayé de faire de la réquisition de personnel sur un quota minimum. Il s’agit également de faire appel à certains corps de santé... Mais pour l’instant, nous ne sommes pas complètement satisfaits… »

Le ministre de la Santé précise que le dialogue n’est pas rompu avec le syndicat des Travailleurs de la santé humaine et animale.

Avec rfi.fr


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