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Burundi : Rwasa ou l’art de la survie.

Redigé par IGIHE
Le 5 février 2016 à 06:19

Rentré au pays après deux décennies d’exil, l’ancien chef rebelle conteste toujours la réélection de Pierre Nkurunziza mais a accepté la vice-présidence de l’Assemblée. Rencontre avec un homme insaisissable, dont on ne sait s’il s’est rangé ou s’il attend son heure.
Agathon Rwasa : 5 choses à savoir sur cet opposant burundais au long passé de chef de guerre Est-il possible, quand on a fréquenté le maquis des années durant, d’avoir un jour l’esprit tranquille ? Avec sa démarche de vieux félin et son regard (...)

Rentré au pays après deux décennies d’exil, l’ancien chef rebelle conteste toujours la réélection de Pierre Nkurunziza mais a accepté la vice-présidence de l’Assemblée. Rencontre avec un homme insaisissable, dont on ne sait s’il s’est rangé ou s’il attend son heure.

Agathon Rwasa : 5 choses à savoir sur cet opposant burundais au long passé de chef de guerre
Est-il possible, quand on a fréquenté le maquis des années durant, d’avoir un jour l’esprit tranquille ? Avec sa démarche de vieux félin et son regard bienveillant, Agathon Rwasa semble prétendre que oui. Mais sa villa située sur les hauteurs de Bujumbura dit tout autre chose. Derrière des sacs de sable amassés comme au front, des hommes en armes veillent. Lui-même finit par l’admettre : « Je frôle la mort tous les jours. Je suis dans le collimateur des deux camps : le pouvoir et l’opposition. Et le drame, c’est que celui qui chercherait à m’abattre rendrait l’autre responsable de ma mort. » Tout cela dit avec le sourire de ceux qui ont fini par se convaincre que « l’on meurt quand son heure est arrivée ».

En la matière, le temps s’est considérablement accéléré ces derniers mois au Burundi. L’ONU dénombre plus de 400 morts depuis avril 2015, parmi lesquels des militants des Forces nationales de libération (FNL), le parti de Rwasa. La faute au pouvoir ? À l’opposition dite « radicale » ? Aux deux peut-être. Car aujourd’hui, alors que le pays semble être condamné à choisir son camp, Rwasa occupe une drôle de place. « On ne comprend pas bien quelle est sa position ni où il veut en venir », admet un analyste politique qui a requis l’anonymat.

Avec africatime.com


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