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Cessons de déstabiliser le Rwanda en jetant de l’huile sur le feu « Burundais »

Redigé par Alain Billen
Le 18 février 2016 à 04:10

Les Nations Unies, puis les États-Unis viennent d’accuser le Rwanda de vouloir déstabiliser le Burundi en recrutant des combattants dans ses camps de réfugiés.
Il fallait oser le dire, mais ils l’ont fait.
Les conséquences ne se sont pas fait attendre, car l’occasion était trop belle pour que le Président NKURUNZIZA ne la saisisse ! Dans les heures qui ont suivi les déclarations onusiennes et américaines, le Président burundais a organisé des manifestations de haine, à l’égard du Président rwandais, (...)

Les Nations Unies, puis les États-Unis viennent d’accuser le Rwanda de vouloir déstabiliser le Burundi en recrutant des combattants dans ses camps de réfugiés.

Il fallait oser le dire, mais ils l’ont fait.

Les conséquences ne se sont pas fait attendre, car l’occasion était trop belle pour que le Président NKURUNZIZA ne la saisisse ! Dans les heures qui ont suivi les déclarations onusiennes et américaines, le Président burundais a organisé des manifestations de haine, à l’égard du Président rwandais, Paul KAGAME.

Du jour au lendemain, le Chef d’État rwandais est considéré comme l’unique responsable d’une crise dont la seule cause est la volonté du président Buriundais de rester au pouvoir contre la volonté de son peuple.

Le Président NKURUNZIZA n’a jamais eu besoin d’aide extérieure pour déstabiliser son propre pays !

Depuis un an en effet, la terreur règne à Bujumbura de manifestations en coup d’Etat puis de contre coup d’état en purges et ce dans un climat de terreur. La communauté internationale tente d’agir mais y renonce, se contentant de condamner et d’appeler à la retenue !

A New York l’inaction est devenue une habitude quand le conflit n’intéresse aucune grande puissance. Mais le Rwanda est directement concerné car ce pays a l’expérience du génocide et des signes inquiétants viennent du Burundi, que la presse internationale prend au sérieux.

C’est pourquoi, le Rwanda qui a toujours eu des relations pacifiques avec son voisin a oeuvré pour la désescalade de la crise.

Les accusations contre les autorités de Kigali sont d’autant plus incohérentes, que le président Paul KAGAME recevait son homologue burundais le 13 avril 2015 et que le Rwanda a tenté d’oeuvrer pour une désescalade de la crise. Le président Kagame avait d’ailleurs souligné l’importance d’éviter une nouvelle flambée de violence et d’insécurité à ses frontières.

Paul Kagame avait dit craindre que cette spirale soit « exploitée » contre son pays notamment par les FDLR un groupement armé opposé à ce pays et opérant dans l’est de la RDC. Pour conclure, le Président KAGAME avait déclaré : « Nous allons trouver des moyens de les aider ».

Un tel stratagème n’a pas d’autre finalité qu’une tentative délibérée de déstabiliser le Président Paul KAGAME.

L’objectif nous semble, de contraindre le Président Paul KAGAME de quitter le pouvoir alors même que plus de 92% des Rwandais lui font confiance. Lorsqu’on analyse ces pressions exercées contre lui on se demande pourquoi la France applaudit-elle la candidature de Denis Sassou-Nguesso à Brazzaville, alors que celui-ci dirige le pays depuis trente ans ! En réalité, les dirigeants occidentaux ne se cachent pas d’appliquer « deux poids deux mesures » en n’intervenant que dans les pays où leurs intérêts économiques sont en jeu. Peu importe si les peuples souffrent et se révoltent….

Alors pourquoi, veut – on « éliminer » Paul KAGAME ?

L’histoire doit nous servir de leçon. Les dirigeants occidentaux veulent choisir les dirigeants du continent africain lorsque le président en exercice déplait.

On commence par une propagande pour le déstabiliser, on provoque quelques troubles, de quoi montrer bonne figure à ces propres citoyens, et quelques temps après, on brandit la tête de l’ennemi, comme un véritable trophée de chasse.

Le Président rwandais, fort de son bilan exceptionnel devient trop influent sur le continent africain. Il veut une véritable communauté africaine solidaire qui se libérerait d’un colonialisme caché, mais toujours existant. Dans de nombreux forums, il appelle l’Afrique à se prendre en main, à forger son destin, à mobiliser ses richesses. Son accession à la Vice-Présidence de l’Union Africaine, lui offre une tribune supplémentaire, excessive ?

Le Rwanda ne peut accepter et le pays n’entend pas s’en laisser compter.

A force d’être critiquées, les autorités rwandaises ont décidé de planifier une relocalisation des réfugiés burundais.

Toutes proportions gardées si l’on fait la comparaison avec la Turquie, l’accueil de milliers de réfugiés burundais représente un budget important (94 millions de dollars) pour un petit pays comme le Rwanda…l’équivalent de sept années de la masse salariale de sa Police Nationale.

La Ministre des Affaires étrangères Rwandaise, Louise MUSHIKIWABO, vient d’annoncer que son gouvernement décidait de relocaliser les réfugiés qui se trouvent sur son sol, dans des pays tiers. Cela sera planifié par les autorités rwandaises avec ses partenaires. Louise MUSHIKIWABO argumente cette décision par ces mots : « La politisation autour de cette question est devenue inacceptable ».

L’Afrique n’est plus un continent de conquêtes et d’inféodation. Elle souhaite maîtriser ses richesses, régler elle-même ses crises sans avoir recours à des tutelles quelles qu’elles soient. Elle veut disposer de sa pleine souveraineté politique et économique. Car l’Afrique se réveille, elle s’organise, se développe. Elle sait qu’elle représente l’avenir.


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