Chine-Rwanda : C-RATDC ; nouvelles technologies pour fermiers, une banque agricole ?

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 8 janvier 2016 à 11:21

Comment l’agriculture rwandaise se porte-t-elle ? Combien de fermiers aux proportions industriels le Rwanda a-t-il dans une agriculture à peine mécanisée ? Le Rwanda tente de se réveiller pour appuyer ce secteur très porteur dans le sens que la chaîne de production jusqu’à la transformation industrielle du produit donne lieu au dynamisme de l’économie d’une société donnée et, par ses exportations en surnombre, peut équilibrer aisément la balance commerciale. Mais où en est-on avec l’évolution des (...)

Comment l’agriculture rwandaise se porte-t-elle ? Combien de fermiers aux proportions industriels le Rwanda a-t-il dans une agriculture à peine mécanisée ? Le Rwanda tente de se réveiller pour appuyer ce secteur très porteur dans le sens que la chaîne de production jusqu’à la transformation industrielle du produit donne lieu au dynamisme de l’économie d’une société donnée et, par ses exportations en surnombre, peut équilibrer aisément la balance commerciale.
Mais où en est-on avec l’évolution des mentalités culturales restent bien en deçà des espérances ?

Les riziculteurs et autres cultivateurs de champignons dans le pays viennent d’être sensibilisés pour plus de productivité agricole à s’approprier des avantages de nouvelles technologies agricoles initiées par le Centre Sino Rwandais de démonstration des Technologie Agricoles (C-RATDC) sis à Huye en province du Sud.

Ce discours a été tenu par les dirigeants du C-RATDC au cours d’un exercice de démonstration de techniques de culture extensive du riz à l’endroit de quelques fermiers modèles dans l’espace RAB/Rwanda Agriculture Board de Rubona en district Huye. Cet exercice se déroulait dans la semaine du 17 décembre 2015.

Ce C-RATDC est une des recommandations du Sommet de Pékin 2006 dit Forum sur la Coopération Chine-Afrique. Au cours de ce sommet, la Chine s’est engagée à envoyer des experts agricoles qui allaient faire fonctionner ces Centres. Le C-RATDC a été érigé en Avril 2011.

Il aura organisé depuis lors quelque 36 sessions de formation aux nouvelles techniques agricoles pour bénéficier à 1271 personnes dont les étudiants en agronomie, des techniciens et fermiers agricoles locaux, a indiqué Cao Zhimin, Conseiller Politique de l’Ambassade de Chine au Rwanda présent à l’inauguration de cet exercice.

The Newtimes qui rapporte la nouvelle montre le diplomate satisfait de voir une variété de riz introduite dans les centres pilotes de Rubona (Huye) et Mututu (Nyanza) qui ont montré une productivité allant de 4 tonnes auparavant à 6 par hectare. Le Centre dit avoir distribué aux fermiers tout au long de sa courte existence quelques 310 tonnes de ferment de champignon valant quelques 3.5 millions de dollars.

Avec le lancement des activités de C-RATDC, « même les professeurs d’université viennent apprendre les nouvelles techniques agricoles qui accroissent la productivité spécialement pour la culture des champignons dont la récolte est vendue dans les villes », a dit le Docteur Louis Butare, D.G de RAB qui assistait lui aussi à cette fonction.

Ce Centre sino rwandais aura tenté d’accroître la production du riz et des champignons à une certaine satisfaction des fermiers agricoles de la place. Ils louent les nouvelles techniques de fermage qui apportent un certain plus.

« Avant l’établissement de C-RATDC, nous avions peu de connaissances dans les techniques hautement productives de repiquage du riz. Nous ne faisions même pas recours aux fertilisants. Avec la formation dispensée par les Chinois, là où nous récoltions 200 Kg, nous avons une production actuelle de 600 Kg de riz paddy’, a confié à The Newtimes, Emmerthe Muhimpundu, une cultivatrice de riz de Rusatira en district de Huye.

Le déclic agricole ne vient pas : un fonds agricole au sein du BDF

Ces riziculteurs décollent-ils ? Tirent-ils des profits substantiels de leurs business ? L’avenir du secteur agricole appartient aux jeunes gens et autres adultes qui savent exploiter leurs propriétés avec l’aide des banques et des institutions publiques spécialisées dans l’appui de ces derniers.

« Les fermiers rwandais sont entrain d’apprendre petit à petit à vivre dans une économie de marché. Des efforts des institutions sous tutelle de MINAGRI (Ministère de l’Agriculture) font tout pour aider les fermiers agricoles à embrasser des secteurs agricoles à haut rendement et, pour cela, à collaborer avec les banques et autres microfinances de leurs coins », a dit un analyste agricole qui a longtemps opéré dans les cercles de prise de décision sur les questions et défis agricoles du Rwanda.

Selon cet expert, il existe un fonds de Garantie Agricole logé dans les BDF (Business Development Fund) pour lequel le Gouvernement rwandais subventionne en garantie pour 80% quitte à ce que l’hypothèque du fermier ne couvre que 20% du crédit bancaire reçu. Ainsi des projets comme la construction de grands poulaillers de 5.000 volailles peuvent facilement être financés à hauteur de 50 millions de francs.

« Les cultures de rente donc à grande valeur ajoutée comme des fruits, légumes, fleurs,… voient leurs promoteurs bénéficier d’un fonds spécial avec un soutien de 40% du crédit bancaire accordé », a dit cet observateur montrant que le monde agricole rwandais est un secteur qui, pour bientôt, sera très sollicité par beaucoup d’ investisseurs locaux et étrangers au cas où les sociétés locales d’assurance montreront de l’intérêt à couvrir les risques du monde agricole et la chute intempestive des cours mondiaux des produits tropicaux.


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