Le Programme d’appui au petit élevage (2008-2012) est financé conjointement par la Belgique et le Rwanda pour un budget total de 5,5 millions d’euros.
Jusqu’en août 2012, ce sont plus de 23.000 têtes de bétail qui ont été distribuées à plus de 16.000 pauvres agriculteurs et ménages vulnérables localisés dans les districts les plus appauvris de Huye, Gisagara, Nyamagabe, Nyaruguru (Province du Sud) et Ngororero (Province de l’Ouest).
Emmanuel Nyirimanzi (32 ans) vit dans le district de Nyaruguru, dans la Province du Sud. Jusqu’ici, il survivait en cultivant son lopin de terre et en faisant de petits boulots saisonniers dans son village de Ntari. L’argent ainsi gagné suffisait toutefois à peine à nourrir sa famille de trois enfants.
« Souvent, après avoir terminé de cultiver mon petit lopin de terre, je me retrouvais sans travail pendant plusieurs jours d’affilée. Nul besoin donc de vous expliquer à quel point c’était difficile pour moi de nouer les deux bouts », nous confie Emmanuel Nyirimanzi.
En 2010, M. Nyirimanzi a été choisi par le comité de village Ubudehe pour être l’un des bénéficiaires du Programme d’appui au petit élevage, soutenu par la CTB.
Initiative d’autoassistance pour le millénaire, menée à l’échelon du village, Ubudehe est utilisée par le Gouvernement rwandais pour canaliser ses programmes de développement communautaire au niveau local.
Ce projet donne en effet du petit bétail à de petits agriculteurs et à des ménages vulnérables en vue de les aider à sortir progressivement de la pauvreté et de la malnutrition. Pour pouvoir y prétendre, un bénéficiaire doit, outre le fait d’être dans le besoin, être également à même de s’occuper du bétail.
Il doit, par ailleurs, s’engager à donner une partie de sa production à la personne nécessiteuse suivante figurant sur la liste d’attente. Parmi les animaux distribués, on trouve des races améliorées de cochons, de chèvres, de moutons et de lapins.
Afin de prendre possession des animaux, les destinataires choisis bénéficient d’une formation en élevage (nourrissage et soins) de même qu’en exploitation commerciale de la chaîne de valeur des ressources animales.
À l’instar de bon nombre d’autres bénéficiaires, M. Nyirimanzi a bénéficié d’un appui à la construction d’étables, puis d’un suivi par des vétérinaires.
Bien plus qu’un simple élevage
L’élevage redonne l’espoir aux bénéficiaires en leur permettant de sortir du bourbier de la pauvreté. En effet, le bétail fournit du fumier aux petites fermes familiales et aux jardins potagers, ce qui génère des revenus.
Nyirimanzi a de même reçu un cochon de race Landrace qui a eu 4 porcelets après huit mois. Il est maintenant en mesure de subvenir aux besoins alimentaires limités de sa famille, de payer l’affiliation au régime d’assurance maladie, d’acheter des vêtements, etc. Grâce à la production générée par ses cochons, il espère pouvoir épargner suffisamment d’argent pour s’acheter une vache.
Cet accès des pauvres à du petit bétail contribue de façon indirecte à l’amélioration de la nutrition dans les zones couvertes par le programme. Les administrateurs locaux ont relevé des évolutions socioéconomiques positives majeures dans leurs juridictions.
« Le district a connu un accroissement de son petit bétail, ce qui s’est traduit par une augmentation des revenus générés par la chaîne de valeur du marché, une amélioration de l’alimentation et une hausse de la production agricole, » nous a confié Émile Byiringiro, Vice-Maire du District de Nyamagabe, dans un récent commentaire.
D’après les dernières informations, quelque 44,9 % de la population vivent toujours sous le seuil de pauvreté et plus 85 % d’entre eux sont actifs dans le secteur agricole (est. de 2011).
Le programme devrait prendre fin en janvier 2013. Il vise à asseoir les bases d’un système durable de production de petit bétail.
Le programme appuie les instituts de gestion et de recherche en matière d’agriculture et de ressources animales dans l’optique de renforcer les capacités d’amélioration génétique du petit bétail au Rwanda.
Il appuie le renforcement des capacités des districts sur le plan de la réorganisation de la chaîne de valeur des ressources animales, notamment par la construction de marchés modernes, d’abattoirs, etc.
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