Nyaruguru : des projets de thé qui dynamisent l’économie

Redigé par IGIHE
Le 23 novembre 2025 à 01:10

Le développement de la production de thé dans le district de Nyaruguru connaît un essor remarquable. En effet, les initiatives locales comprennent actuellement l’octroi de prêts à long terme aux agriculteurs ainsi que la construction de l’usine de transformation de Kibeho.

Ces projets, d’un coût total de plus de 75 milliards de francs rwandais, ont créé de nombreux emplois et contribuent à dynamiser l’économie locale.

La culture du thé est l’une des activités économiques les plus importantes pour la population de Nyaruguru. Nyandwi Marie Chantal, qui cultive dans le secteur de Cyahinda, raconte avoir commencé en 2021 avec seulement 40 ares.

Le terrain initial, qui comprenait autrefois une forêt, lui avait rapporté 50 000 F Rw en quatre ans après son défrichement ; aujourd’hui, il génère 180 000 F Rw par an grâce au thé. « Aujourd’hui, je peux payer l’école de mes enfants et subvenir aux besoins de ma famille. J’ai vraiment aimé cette activité et je compte continuer à étendre mes parcelles », confie-t-elle.

Son collègue, Harerimana Evariste, souligne que la culture du thé les a aidés à sortir de la précarité et à valoriser des terres auparavant laissées en friche, tout en créant de nouveaux emplois, tels que le paillage et d’autres travaux agricoles, transformant ainsi leur situation sociale et économique.

« La culture du thé nous tient à cœur et nous encourage aussi les autres à s’y lancer, car elle génère des revenus sur le long terme », ajoute Nyandwi.

Philippe Sijey, responsable de l’entreprise SCON, explique que depuis huit ans d’activité à Nyaruguru, l’objectif a été d’aider les agriculteurs possédant moins d’un hectare de terre à se lancer dans la culture du thé.

« Nous savons que certains n’ont pas les moyens de démarrer dans le thé, et nous sommes heureux de travailler avec ceux qui possèdent de petites parcelles de moins d’un hectare, car cela permet aux revenus d’atteindre un plus grand nombre de personnes, plutôt que de se concentrer sur seulement deux habitants possédant 100 hectares », précise-t-il.

Depuis 2017, SCON a aidé 3 250 agriculteurs à cultiver 2 500 hectares, pour un investissement total de près de 75 milliards de francs rwandais, incluant la construction de l’usine de thé jumelle de Kibeho, ayant créé plus de 7 800 emplois.

Le Directeur général de l’Agence nationale pour le développement de l’exportation des produits agricoles et de l’élevage (NAEB), Bizimana Claude, rappelle que le thé est une culture stratégique génératrice de devises importantes pour le Rwanda chaque année.

« L’économie du pays mise sur un thé abondant et de qualité. C’est l’effort investi qui permet à l’agriculteur de bénéficier des revenus du marché international lorsque le thé est de bonne qualité », affirme-t-il.

Il encourage les agriculteurs et leurs partenaires à maintenir leur engagement, en cultivant davantage de thé et en veillant à bien suivre sa production afin d’obtenir un rendement de qualité.

Le Rwanda compte actuellement 19 usines de thé, dont quatre dans le district de Nyaruguru, ainsi que 21 coopératives d’agriculteurs et quatre entreprises partenaires dans la filière. Dans ce district, 9 200 hectares ont déjà été cultivés, l’objectif étant d’atteindre prochainement 12 000 hectares.

Le développement de la production de thé dans le district de Nyaruguru connaît un essor remarquable

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